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Égalité salariale : La France au 127e rang mondial

Selon le rapport annuel du Forum économique mondial sur la parité dans le monde, la France est 15e en matière d’égalité hommes-femmes. Mais si le pays est sur le podium en matière d’éducation, il est très en retard dans le domaine de la “participation et des opportunités économiques” (65e), en particulier concernant les salaires, où elle occupe la 127e place, sur 153 pays.

 

L’Islande demeure le pays le plus égalitaire au monde, suivi de la Norvège, la Finlande, la Suède et le Nicaragua, selon le dernier rapport sur la parité (“Global Gender Gap”) dans le monde du Forum économique mondial (WEF), paru cette semaine. Cette étude porte sur 153 pays, et observe la parité entre les hommes et les femmes dans les domaines de la santé, de l’éducation, du travail et de la politique.

Qu’en est-il de la France ? Elle perd trois places dans le classement : de 12e en 2018, elle est passée en 15e position cette année, derrière le Danemark et devant les Philippines. L’Islande reste le pays le plus égalitaire au monde, suivie de la Norvège, la Finlande et la Suède.

 

La France, très mauvaise élève en matière d’égalité salariale

Au sommet du podium en matière d’égalité dans l’éducation (elle se classe 1ère), elle est en revanche 65e en matière de “participation et d’opportunités économiques”. Ce domaine est composé de plusieurs critères, dont le taux d’activité et “l’égalité salariale pour un travail similaire”. Sur ce dernier point, elle tombe à la 127e place, juste derrière le Chili et l’Italie.

Au sommet du classement des pays où l’écart des revenus entre les femmes et les hommes est le plus réduit, on trouve l’Islande, qui a institué en 2018 une obligation stricte d’égalité dans les rémunérations, suivie par le Burundi, l’Albanie, l’Algérie et les Philippines.

Le rapport du WEF permet aussi de connaître la proportion d’hommes et de femmes par groupe professionnel et par pays. En France, les femmes sont sous-représentées dans les métiers de l’informatique et de la tech (9 % dans le cloud computing, 11 % dans l’ingénierie, 29 % dans l’IA et les données), des domaines où “la croissance des salaires est la plus forte actuellement”. Elles sont en revanche plus nombreuses que les hommes dans deux autres groupes d’emplois “en forte croissance” selon le Forum économique mondial : la “production de contenus” (67 %) et la culture (69 %).

“Cette réalité présente deux défis majeurs pour les dirigeants qui ont l’intention de s’attaquer à l’avenir aux inégalités entre les sexes. Le premier défi, le plus évident, c’est qu’il faut faire davantage pour doter les femmes des compétences nécessaires aux emplois les plus en demande. Le second est peut-être plus complexe. En effet, selon nos données, même lorsque les femmes détiennent les compétences recherchées, elles ne sont pas toujours représentées de manière paritaire”observe le WEF.

Selon lui, trois “axes stratégiques” sont à suivre pour parvenir à une égalité entre les sexes au travail : “veiller à ce que les femmes soient dotées en priorité – par la formation ou la requalification – de compétences techniques innovantes ; assurer un suivi en améliorant la diversification des recrutements ; et créer une culture de travail inclusive.”

 

 

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