Cet article est sponsorisé par ESSEC Executive Education
La crise sanitaire que nous traversons a chamboulé les habitudes et le fonctionnement des grandes écoles. L’ESSEC n’y a pas échappé mais a su se transformer rapidement pour faire face. Recncontre avec Steven Seggie, directeur académique.
En quoi consiste la fonction de directeur académique à ESSEC, et quelles sont vos missions ?
En tant que directeur académique, j’ai trois missions : je suis responsable des contenus de l’enseignement et de l’objectif pédagogique, je choisis les professeurs qui donnent les cours, et je sélectionne les participants admis au sein du programme. De ces trois aspects, le plus délicat est sans doute de sélectionner les participants. Il est primordial qu’ils soient excellents mais avec des parcours divers et complémentaires, pour offrir le meilleur cadre d’apprentissage à tous.
La crise sanitaire a fortement impacté les formations à l’international (échanges avec les campus internationaux/ corps professoral international) : comment l’ESSEC s’est-elle adaptée à cette situation critique ?
La crise de la Covid nous a confrontés à trois grands défis.
Tout d’abord, certains participants ne sont toujours pas en mesure de venir en France. Quand tout se faisait en ligne, cela ne posait pas vraiment de problème, hormis celui du décalage horaire pour quelques participants. Cependant, lorsque nous avons réouvert le campus en France, certains d’entre eux étaient toujours dans l’incapacité de voyager. Pour garantir la qualité de l’expérience pédagogique des étudiants et participants, l’ESSEC Business School a choisi une solution d’enseignement hybride, baptisée “Dual Teaching” et investi 2 millions d’euros pour équiper l’ensemble des espaces pédagogiques.
Deuxièmement, notre corps professoral se compose de nombreux enseignants étrangers, à la fois à temps plein à l’ESSEC et à temps partiel pour l’EMBA. Pour ceux qui ne pouvaient pas venir en France en raison des contraintes imposées par la quarantaine, entre autres, nous avons soit échangé le cours avec un autre cours afin qu’ils puissent faire le déplacement une fois les restrictions levées, soit, dans certains cas, nous avons demandé à un autre professeur de dispenser le cours.
Le troisième défi concernait les trois résidences internationales prévues dans le cadre de l’EMBA. Face aux restrictions des déplacements et à la fermeture des campus, il était impossible de les maintenir. Nous avons réorienté l’une d’elle vers un cadre européen et pour les autres, proposé des enseignements en ligne pour délivrer une partie du contenu académique. Certains voyages ont été également décalés et se feront après la diplomation. Le participant suit ainsi toutes ses résidences, dont une pendant la formation et deux autres après.
Cette crise sanitaire inédite a-t-elle finalement permis une ouverture du champ des opportunités, que soit autour des partenariats entreprises, des programmes, ou de l’ouverture à l‘international ?
Avant tout, nous avons dû repenser notre façon de proposer un enseignement de qualité et voir dans quelle mesure (le cas échéant) nous pouvons le faire dans un environnement virtuel. Certains cours, par exemple le design thinking, se prêtent mieux au format en ligne. Pour avancer, nous devons donc réfléchir à la façon dont nous pouvons tirer des leçons de la crise et nous améliorer pour la suite.
Comment est organisé l’ESSEC pour être attractif sur une offre internationale multidimensionnelle ?
Dans le cadre de notre EMBA, nous proposons trois résidences internationales sur différents continents et notre corps professoral est originaire des quatre coins du monde. Nous accueillons également des participants du monde entier. Ces multiples interactions sont la clé pour offrir une expérience internationale multidimensionnelle.