Optimisme travail
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Et si les salariés français étaient plus optimistes au travail qu’on ne le pense ?

Si les Français sont réputés pour être d'éternels pessimistes, une étude, menée par PwC et OpinionWay, révèle qu'une majorité d'entre eux sont (en réalité) optimistes, notamment au travail. Les dirigeants Patrice Morot et Frédéric Micheau nous expliquent pourquoi.

Le moral des Français se dégrade depuis le début des années 2000, d’après la courbe de l’INSEE, même s’il a légèrement remonté ces deux dernières années. Cela signifie-t-il pour autant qu’ils ne sont pas optimistes ? Absolument pas ! 75 % d’entre eux se déclarent optimistes, d’après une étude* menée par PwC et OpinionWay, publiée en octobre 2024. « Le moral est différent de l’optimisme, nuance l’économiste Stéphanie Villiers. Le moral est la photographie d’un état émotionnel à un instant T, tandis que l’optimisme est la perception de l’avenir empreinte de réalisme. Ce n’est pas un optimisme béat. »

Selon Patrice Morot, président de PwC France et Maghreb, ces résultats sont une bonne nouvelle, car « le manque d’optimisme coûte cher aux entreprises ». Les salariés « ont conscience des difficultés actuelles, mais sont déterminés à les surmonter », complète Frédéric Micheau, directeur adjoint d’Opinion Way.

Les sources d’optimisme au travail

Dans la sphère professionnelle, ce qui rend optimistes 63 % d’entre eux est tout ce qui attrait aux nouvelles organisations de travail (télétravail, management horizontal, semaine de 4 jours, etc). Ensuite, ce sont les opportunités que représentent l’accélération technologique comme solution à la crise environnementale (croissance des énergies renouvelables, création d’emplois verts, essor de l’agriculture biologique). A l’inverse, ce qui les inquiète davantage sont les répercussions liées au changement climatique (34 %), aux tensions géopolitiques (33 %), et à l’instabilité économique (29 %).

La plupart des dirigeants (72 %) trouvent leurs salariés optimistes, et sont eux-mêmes optimistes à 92 %. « Les dirigeants sont les premiers à devoir incarner cet optimisme pour embarquer leurs équipes. C’est fondamental pour qu’elles soient motivées, créatives, et donc, en mesure de créer de la valeur », indique le président de PwC. Il précise, par ailleurs, qu’un environnement bienveillant et inclusif est indispensable.

Cependant, près de la moitié des salariés (45 %) jugent que c’est un « effort volontaire », que cette posture mentale n’est pas « innée ». Une fois acquise, puis entretenue au quotidien, ses bénéfices sont nombreux. A commencer pour la santé mentale pour 82 %, un moyen de rester motivé (63 %), et d’améliorer ses relations sociales (40 %). L’optimisme est donc « une condition de l’action, mais aussi de la réussite. En croyant à sa propre réussite, on fait advenir les solutions pour la concrétiser », termine Frédéric Micheau.

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