En ces temps de pandémie, la question du bien-être au travail n’a jamais été aussi essentielle. Pour aider les salariés à se sentir bien dans leur emploi en cette période de télétravail imposé, Fabienne Broucaret, fondatrice de My Happy Job propose un cahier pratique avec une foule de solutions à mettre en place pour se sentir en phase avec son emploi. Rencontre.
Quelle est l’origine de l’ouvrage ?
Il se place parfaitement dans la lignée de My Happy Job. Son ambition est de passer en revue les dimensions du bien-être au travail et de se demander comment chacun peut devenir acteur et mettre en place des actions concrètes pour que tout aille mieux.
« Le cahier Happy at Work » propose des solutions notamment autour de la relation aux autres ou encore de l’environnement de travail. Ce sur quoi il est possible d’agir. Il invite à expérimenter des choses afin de prendre soin de soi dans une journée de travail et repérer ce qui convient le mieux à chacun. L’idée étant de mener des changements par petites touches pour que les choses changent concrètement et dans la durée.
La sortie de ce cahier s’inscrit dans un contexte bien particulier…
Dans la période que nous traversons, l’idée est d’être à la fois pratique et positif. Après une année 2020 très difficile à tous les niveaux, je souhaite montrer, via cet ouvrage qu’il est possible d’agir malgré l’incertitude.
Nous avons, en effet, connu une période de confinement très particulière au printemps dernier avec les écoles fermées. Cela a notamment permis à chacun de replacer le curseur entre sa vie professionnelle et personnelle.
S’il n’y avait qu’un seul message que vous souhaitiez faire passer via ce cahier, quel serait-il ?
Dans un contexte de quasi 100 % de télétravail, nous sommes amenés à passer des journées de 9h à 18h, chez soi, assis sur une chaise. Il est essentiel de prendre de nouvelles habitudes comme faire des pauses, éteindre son ordinateur et le ranger pendant une heure.
Le cahier comprend, par exemple, 10 commandements pour se fixer des limites horaires, pour bien organiser son environnement de travail, des astuces pour faire des pauses dans sa journée. Pour certains, il sera efficace de sortir marcher, pour d’autres de faire des exercices de respiration. L’avantage de travailler chez soi peut aussi permettre de faire une sieste de 15 minutes et se dire que cela peut ouvrir les possibilités.
Selon vous, comment le travail va-t-il évoluer après la crise ?
Je pense qu’il y a deux mouvements. Cela fait des années que l’on essaye de sensibiliser les entreprises au télétravail et dans ce contexte, la crise a été un formidable accélérateur notamment pour les organisations qui étaient encore méfiantes.
Même si dans cette situation de télétravail contraint, les salariés sont nombreux à vouloir retourner au bureau, il faut garder tous les bénéfices que cette crise aura apporté. En post-crise, il sera possible d’adopter un modèle hybride selon les secteurs avec un bon équilibre entre télétravail et présentiel.
La crise amènera-t-elle son lot de bonnes nouvelles ?
Ce contexte de pandémie aura également mis à jour la détresse psychologique de certains salariés et sensibilisé sur les risques psycho-sociaux. Dans un contexte d’après-crise, il y aura certainement plus de prévention. Les entreprises vont davantage se préoccuper du bien-être des collaborateurs en télétravail. D’ailleurs, des initiatives commencent à naître comme des kits de télétravail.
De véritables avancées ont aussi été faites autour de l’utilisation des outils collaboratifs, la réinvention du rôle des réunions. C’est aussi tout simplement une période où l’on s’est plus préoccupés des autres et c’est tant mieux.
Mon Cahier Happy at Work, Fabienne Broucaret, Solar Editions, janvier 2021, 96 pages, 7,90 euros.