« On subit tous une pression de plus en plus forte, et on a l’impression de ne pas être à la hauteur. On se sent coupable de ne jamais en faire assez. Se foutre la paix, ce n’est pas ne rien faire, se mettre à buller ou lâcher prise totalement, c’est faire ce que l’on a à faire sans pression, ne pas être en permanence dans la performance, être soi et s’accepter au lieu de vouloir rentrer dans la norme à tout prix… S’enlever la pression que l’on se met permet d’être pertinent, d’avoir les bonnes idées au bon moment, d’être plus disponible et créatif. Si vous avez une réunion importante que vous avez bien préparée, cela ne sert à rien de ruminer en imaginant les pires scénarios et de tourner en rond dans votre tête. En vous disant « Je me fous la paix », vous vous libérez de la pression. Et vous aurez ainsi plus de présence d’esprit le Jour J, au lieu de paniquer.
Le burn-out est la maladie de notre époque, les gens tirent tellement sur la corde qu’ils ne s’écoutent plus, comme s’ils étaient des machines ! D’ailleurs, on parle de gérer ses émotions et son stress comme on parlerait de gestion comptable dans le monde économique. Cessons de culpabiliser parce que nous ne réussissons pas à toujours montrer une façade lisse et socialement adaptée – la façade d’un idéal robotisé. Gardons toujours à l’esprit que l’harmonie parfaite, la mer sans rides à laquelle nous prétendons, est un non-sens dont le corollaire est la disparition de toute humanité.
Pour être efficace durablement, il est nécessaire de cultiver son attention et d’apprendre à être pleinement présent. Si vous voulez mieux dormir, vous ordonner à vous-même de dormir immédiatement ne fonctionnera pas. En revanche, vous reconnecter à vos sensations et à votre corps vous aidera à vous endormir. Prenez le temps de vous mettre à l’écoute de ce qui vous appelle et, spontanément, vous serez hors de vous, soucieux de l’autre, soucieux de vous engager. Nous sommes éduqués à oublier que, dans la vraie vie, l’échec est non seulement inévitable, mais surtout indispensable : c’est lui qui nous fait grandir. Si nous n’apprenons pas à échouer, nous échouerons à apprendre. »
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