Vacances cadres
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Inflation, législatives, JOP, intempéries… Des vacances perturbées pour les cadres en 2024 ?

La période estivale approche, pourtant elle ne ressemblera en rien aux années précédentes. Une partie des cadres se montrent moins enthousiastes que d'habitude à l'idée de partir. Explications de Marie-Pierre Thomas et d'Hubert Moineau, cofondateurs de l'agence Ilanda Travel.

L’arrivée de l’été est imminente. Et pourtant les cadres ne s’empressent pas de réserver leur traditionnel voyage estival, contrairement aux années précédentes. Pointer spontanément du doigt l’inflation serait une erreur, car si elle impacte légèrement leur pouvoir d’achat, « elle reste un obstacle mineur pour cette catégorie d’actifs », affirment Marie-Pierre Thomas et Hubert Moineau, cofondateurs de l’agence Ilanda Travel. Les raisons de ce « ralentissement touristique » seraient davantage liées à des difficultés de projection, en raison des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, au contexte politique, soudainement instable, ainsi qu’aux intempéries répétées des dernières semaines partout dans le pays. « C’est une année particulière, anxiogène pour certains. Cette situation pourrait les pousser à rester en France dans leur maison secondaire, ou à partir en septembre », poursuivent-ils.

Vers des voyages plus responsables ?

D’après les dirigeants, le Covid-19 reste la crise qui a influé le plus durablement l’envie et la manière de partir en vacances des cadres. D’une part, car « après la pandémie, en 2022-2023, la frénésie a remplacé la frustration. Ils ont cédé à la tentation du « revenge travel » pendant près de deux ans. C’est-à-dire qu’ils ont voyagé beaucoup plus que d’habitude, et plus que raisonnablement, comme pour rattraper le temps perdu », expliquent-il. D’autre part, car une prise de conscience écologique a eu lieu, notamment chez les « jeunes cadres ». S’ils continuent très majoritairement à prendre l’avion pour se rendre dans une destination donnée, ils souhaitent s’inscrire dans une logique de voyage responsable une fois sur place. Ils sont, par exemple, vigilants aux ressources utilisées (eau, énergie solaire, ndlr), contribuent à enrichir la population autochtone, apportent du matériel éducatif, ou prennent les trains locaux pour se déplacer. »

En règle générale, davantage dotés en congés et en RTT, cette population d’actifs voyagent « 2 à 4 fois par an en moyenne, comprenant au moins un voyage annuel lointain, pendant l’été ou en fin d’année, et en famille s’ils le peuvent », observent les cofondateurs. En ce moment, la Tanzanie et le Botswana sont très demandés pour leurs safaris, l’Argentine pour ses paysages, et le Boutan, au cœur de l’Himalaya, pour ses retraites spirituelles. Tandis que les plus jeunes cadres ont tendance à se tourner vers des destinations « plus instagrammables », comme Dubaï, le Maroc, ou les Maldives. Au printemps, ils organisent des séjours plus courts en Europe. La Grèce, l’Italie, et le Portugal restent des destinations incontournables.

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