Un salarié sur deux a vécu au moins une mauvaise intégration au cours de sa carrière professionnelle au sein d’une entreprise, selon le premier baromètre*, publié en juin 2024, par Workelo et Ipsos. Ce chiffre grimpe à 65 % chez les 18-34 ans. Pourtant, 97 % des salariés français interrogés accordent une grande importance à cette étape. Et expriment trois grandes attentes pour en être satisfaits. Voici lesquelles.
1. Clarté et personnalisation
Premièrement, 80 % des répondants indiquent vouloir une vision claire du parcours d’intégration. Voire un parcours personnalisé. Bon nombre d’entre eux déplorent actuellement des failles persistantes au moment de l’intégration, comme le manque de communication avant leur arrivée en entreprise, ou encore le déficit de visibilité sur la prise de poste dans les semaines qui suivent cette arrivée. Cette impréparation peut aller de l’absence du matériel nécessaire pour travailler à l’impasse d’une présentation avec l’équipe. « Les premiers pas au sein d’une entreprise sont pourtant fondamentaux, car dans la tête des nouvelles recrues, ils sont le reflet de ce que sera la suite de leur expérience professionnelle« , commente Alexandre Grenier, CEO et cofondateur de Workelo. 36 % des salariés continuent d’ailleurs de consulter des offres d’emploi durant leur période d’intégration. Dont 48 % chez les 18-24 ans.
2. Implication du manager
L’implication du manager est également déterminante dans cette intégration. 83 % des salariés souhaitent, en effet, bénéficier d’une relation étroite avec leur responsable : 59 % des recrues attendent qu’il soit à l’écoute ; 57 % qu’il clarifie rapidement leurs missions et objectifs ; et 43 % qu’il assure leur formation. « L’idéal serait d’avoir un référent attitré vers qui se tourner pendant les premières semaines, développe le dirigeant, cependant, les managers sont souvent pris dans leurs tâches quotidiennes et ne sont pas formés aux bonnes pratiques d’intégration. Ils ne mesurent pas l’enjeu que cela représente. »
3. Accompagnement digital
Enfin, si la plupart des salariés interrogés veulent être formés dès leur arrivée, 61 % aimeraient bénéficier d’un accompagnement digitalisé, en complément de la formation traditionnelle en présentiel. Selon eux, cette intégration hybride permettrait de transmettre des ressources précieuses et variées avant l’arrivée au sein de l’organisation, ainsi que « la simplification des démarches administratives« , précise le CEO. Cette attente est encore plus forte chez la jeune générations d’actifs (18-24 ans).
A noter que 33 % des salariés ont déjà quitté un poste avant la fin de la période d’essai en raison d’une intégration jugée insatisfaisante. « Ces chiffres sont vraiment à garder en tête, martèle le dirigeant. Si de nombreuses entreprises ont mis davantage de moyens financiers et humains ces dernières années dans l’intégration de nouveaux collaborateurs, elles doivent continuer à améliorer leurs pratiques. Notamment auprès des jeunes, plus volatiles et exigeants que leurs aînés. La tendance n’est donc pas nouvelle, mais se renforce avec l’arrivée de cette génération sur le marché du travail« , affirme Alexandre Grenier.
Les intérêts à court et long terme pour l’entreprise sont multiples, termine-t-il. A savoir : « Une bonne intégration crée une expérience rassurante et accroît les chances de fidélisation des nouveaux talents ; accélère leur montée en compétences dès les premières semaines en entreprise ; représente un gain de temps pour les services RH ; et permet de rester compétitif sur un marché hautement concurrentiel. »
*Cette étude, publiée le 13 juin 2024, a été menée du 26 avril au 30 avril 2024, auprès d’un échantillon de 800 salariés français âgés de 18 à 65 ans.