Le Fonds monétaire international (FMI) considère que 60 % des emplois seront impactés d’une manière ou d’une autre par l’intelligence artificielle (IA) dans les prochaines années. Des chiffres de BCG, publiés en juin 2024, démontrent en effet qu’un nombre croissant d’actifs s’en servent dans leur quotidien : 43 % l’ont utilisée cette année, contre 20 % en 2023. Soit le double en seulement un an. En pénétrant ainsi les organisations, l’IA entraîne une véritable révolution des usages numériques. Si certains (40 %) redoutent qu’elle fasse disparaître des métiers, la réalité est qu’elle va surtout les modifier. Cela impactera aussi le rapport au travail, ainsi que la manière dont les managers et les équipes collaborent.
1. Gain de temps
L’atout indéniable de l’IA, selon Camille Bosquet, c’est le gain de temps. 58 % des salariés estiment gagner au moins vingt heures par mois, soit cinq heures par semaine, grâce à ce nouvel outil, toujours d’après l’étude réalisée par BCG. L’IA permet, par exemple, aux managers de créer davantage de contenus, ou encore d’analyser et / ou de vérifier des données plus rapidement. « Le manager augmenté disposera de dizaines d’heures supplémentaires par mois pour se concentrer sur des tâches à forte valeur ajoutée. Il pourra prendre du temps pour se former et renforcer ses compétences humaines », commente-t-il.
2. Modification organisationnelle
En automatisant certaines tâches rébarbatives, et en disposant de qualités humaines essentielles, le manager du futur pourra alors travailler différemment avec ses équipes. En créant notamment un climat plus sécurisant : « L’amélioration de la qualité managériale au sein d’une entreprise passera par des points plus réguliers entre le manager augmenté et ses équipes. La hausse de ces temps d’échanges permettra au manager de mieux prioriser leurs missions et d’ajuster leurs objectifs. Il pourra également organiser et animer davantage d’évènements fédérateurs pour leur donner envie de (re)venir au bureau. Enfin, la remontée fréquente et objective d’informations permettra de dépassionner certaines discussions. » Ces nouvelles pratiques devraient alléger la lourde charge mentale au travail du manager et ses équipes.
3. Concentration stratégique
Enfin, ce gain de temps conjugué au développement d’équipes plus productives et plus épanouies, lui permettra de se concentrer sur l’aspect stratégique de l’activité (recrutement, budget, etc.). Face aux défis à relever, il sera en mesure de prendre de meilleures décisions pour l’entreprise, et donc en cascade, pour l’ensemble des salariés, « car ses décisions seront plus éclairées, plus réfléchies », souligne Camille Bosquet.
Pour conclure, le dirigeant rappelle que pour que les bénéfices de l’IA soit optimaux, le manager « devra savoir en faire bon usage, garder un esprit critique, et rassurer ses équipes sur l’avenir de la société. »
5 commentaires
Ajouter un commentaire
Pour aller plus loin
« L’esprit d’équipe, c’est moi avec l’autre, et pas moi à côté de l’autre »
L’esprit d’équipe ne se limite pas à "bien s’entendre". C’est une dynamique exigeante qui demande confiance, communication, ajustements permanents, et clarté des rôles. Êtes-vous sûr que votre équipe partage un objectif commun et sait dépasser les désaccords pour créer de la valeur ensemble ? Découvrez dans cette chronique des pistes concrètes pour renforcer la cohésion de votre équipe, instaurer des rituels efficaces, et favoriser une sécurité psychologique essentielle au succès collectif.
2 janvier 2025
En entreprise, « le mentor peut être une autre personne que le manager »
Si les relations mentor-mentoré sont encore sous-exploitées par les entreprises, elles présentent pourtant de nombreux bénéfices, conduisant à augmenter fortement la croissance des organisations. Analyse de Marie-Josèphe Baud, présidente de France Mentor et autrice de "Mentors & Mentorés" (Kubik éditions).
26 décembre 2024
Intéressant
Intéressant
super intéressant et d’actualités
Depuis quand l’intérêt de l’entreprise serait aligné avec celui de l’entreprise ? Pas en matière d’objectifs en tout cas, car l’un les fixes quand l’autre les subit.
Depuis quand l’intérêt de l’entreprise serait aligné avec celui de l’entreprise ? Pas en matière d’objectifs en tout cas, car l’un les fixes quand l’autre les subit.