Carrière

“J’étais une passionnée d’études”

Ancienne cadre du secteur de la presse, Annie Daburon a fait prendre un tournant à sa carrière en choisissant de créer sa propre activité. Elle est désormais consultante en orientation scolaire. Portrait.
 
À 51 ans, Annie Daburon est à son compte depuis près d’un an. Elle s’est en effet lancée en septembre 2011 en exercice libéral en tant que consultante en orientation scolaire auprès de collégiens, lycéens et étudiants. Son parcours ne semblait pourtant pas tracé pour l’emmener jusque-là…
De formation pluridisciplinaire (BTS de chimie, Maîtrise de droit privé, DEA de journalisme), Annie Daburon a testé de nombreuses filières… pour finalement embrasser une carrière tout à fait différente.
Si, dans sa jeunesse, elle avait bénéficié elle aussi d’un conseil personnalisé en orientation, elle aurait certainement poursuivi sa route sur les bancs de l’école. “J’étais une passionnée d’études. J’aurais pu faire géologue, médecin… J’aurais bien aimé qu’on me donne plus d’idées.” Mais “comme beaucoup d’étudiants”, elle fait du télémarketing pour payer ses études. Elle accumule ainsi beaucoup d’expérience dans le domaine du marketing… un “épisode” qui durera vingt-cinq ans. L’Usine Nouvelle, le groupe Liaisons, Courrier Cadres, etc., elle occupe les postes de responsable diffusion puis directrice abonnements et marketing dans divers groupes de presse.
 
Formation et lancement
Mais alors que l’Apec (Association pour l’emploi des cadres) décide de vendre son magazine Courrier Cadres, elle choisit de quitter la presse pour se consacrer à un projet de conseil en orientation scolaire. “En tant que maman et élue de parents d’élèves de lycée, c’est une problématique que je rencontre tout le temps. Les gens sont démunis face aux réformes, au nombre important de filières, à la demande d’orientation assez précise faite aux troisièmes…”
Devant des parents et des élèves qui souffrent du nombre restreint de conseillers d’orientation et d’un déficit d’information, elle décide de réagir. Et c’est en découvrant dans Le Parisien un article sur Vivacio, une structure qui vise à rassembler au niveau national des consultants en orientation scolaire, que le déclic se fait.
Elle se rapproche de l’entreprise début 2011 et se forme en septembre, pour se lancer dans la foulée. “On se rend compte que ce métier n’est pas encore très connu, indique-t-elle. Il y a les Centres d’information et d’orientation (CIO) et les conseillers au sein des établissements… Mais pour celui qui ne sait pas où il veut aller, rien ne remplace un suivi personnalisé. Un jeune peut rapidement dire ce qu’il souhaite en termes de vie (travailler en extérieur, voyager…). Et nous avons des tests qui nous permettent de savoir s’il a de l’empathie pour telle ou telle activité.”
 
D’autres projets
Annie Daburon envisageait de créer son propre emploi depuis “un petit moment”. En 2005 d’ailleurs, elle projetait déjà de monter une crèche privée, mais les banques n’ont pas suivi. “Je voulais acheter les locaux car il y a beaucoup de travaux à faire pour l’aménagement et l’accueil des bébés. Les banques étaient frileuses sur ce genre d’opérations à l’époque. J’ai refermé le dossier.”
Elle reprendra ses “bottes de pèlerin” quelques années plus tard, et à moindre frais. Formation, ordinateur portable, cartes de visite et plaquettes commerciales… le conseil en orientation scolaire demande en effet un investissement plus raisonnable que le lancement d’une crèche privée.
Mais Annie Daburon a en tête un deuxième projet, qu’elle souhaiterait mener avec une autre consultante en parallèle de sa première activité. Son but : “accompagner les jeunes à l’issue de leurs études pour décrocher leur premier job”. Elle cible pour cela les personnes qui ont le plus de difficultés pour rédiger un CV, se mettre en avant et se vendre, notamment dans les filières CAP, BEP et Bac Pro.

Ajouter un commentaire

Votre adresse IP ne sera pas collectée Vous pouvez renseigner votre prénom ou votre pseudo si vous êtes un humain. (Votre commentaire sera soumis à une modération)