Jean-Luc Hudry : « Être optimiste, ce n’est pas espérer en restant les bras croisés ! »
Carrière

Jean-Luc Hudry : « Être optimiste, ce n’est pas espérer en restant les bras croisés ! »

Entre les crises successives et un climat parfois anxiogène, les raisons d’être pessimiste et de ruminer ne manquent pas. Peut-être encore plus au travail quand tout ne se passe pas comme on le souhaiterait. Mais ce n’est pas une raison pour baisser les bras ! Découvrez les conseils de Jean-Luc Hudry, conférencier, et auteur du livre « L’optimisme opérationnel au travail » (Dunod).  Sa vie d’entrepreneur devrait vous inspirer pour voir votre quotidien autrement et adopter un état d'esprit positif.

« L’optimisme opérationnel est un optimisme concret, de terrain, adaptable à chacun, qui dépasse la pensée positive, explique d’entrée de jeu Jean-Luc Hudry. C’est un ensemble de comportements et de solutions. Nous l’avons mis en place dans notre entreprise quand je l’ai reprise à l’âge de 27 ans. Alors que les experts ne lui donnaient pas 6 mois, nous l’avons sauvée. C’est en pensant autrement que nous avons réussi à affronter l’adversité. »

Quelles sont les vertus de l’optimisme ? Comment le cultiver au quotidien ? Quels conseils pour les managers ? La clé pour cet entrepreneur et conférencier : « Avoir un esprit conquérant et lucide, voir les choses comme elles sont, et non pas comme on pense qu’elles sont. Mais aussi faire de chaque individu un solutionneur. »

Vous entendrez aussi dans ce podcast un extrait d’une vidéo de la docteure en philosophie de Laura Lange, sur l’optimisme de volonté pour « ne plus voir la vie en rose, mais la vie en ose », ainsi qu’un extrait du livre de Malala Yousafzai, Moi, Malala (Le livre de poche) qui montre le pouvoir de la gratitude et de la reconnaissance, au lieu de ruminer et râler sans cesse. « Le bonheur, c’est de continuer à désirer ce que l’on a », rappelle Jean-Luc Hudry, qui est lui-même un ancien pessimiste.

Vive la lucidité !

Mais attention, « on ne peut pas promouvoir l’optimisme en croisant simplement les doigts, l’intention ne suffit pas. Il faut des faits et des résultats, l’optimisme ne tombe pas du ciel. » Première étape : « Voir ce qui est, et séparer cela de l’affect, être lucide, et ensuite mettre en place des actions.  » Il est ainsi « plus productif de concentrer votre énergie sur la résolution de vos problèmes, bref, de vous en OCCUPER plutôt que de vous en préoccuper. » Il s’agit donc d’apprendre à raisonner en termes de solutions. « Quand quelqu’un venait me voir avec un problème, ma porte était fermée, raconte Jean-Luc Hudry. Par contre, si quelqu’un venait avec un problème et une proposition de solution, elle était ouverte pour le temps qu’il voulait. C’est ainsi que chaque salarié de l’entreprise est devenu lui-même une partie de la solution. »

L’exemplarité et l’authenticité

Comment embarquer son équipe dans une dynamique positive quand on est manager ? « Une équipe doit savoir où elle va, pourquoi elle y va et ce qu’elle a à y gagner. Si déjà on fait cela, c’est déjà 80 % du chemin. Le reste c’est l’exemplarité. » Sans oublier d’exprimer ses doutes, et d’être authentique. Et si les pessimistes persistent ? « Montrez-leur des exemples de choses réussies, c’est le meilleur moyen de les convertir. Sans tomber dans la positivité à outrance, car l’aveuglement excessif est un écueil, il faut persévérer là où on a une marge de manœuvre. Une petite dose de pessimisme vous maintient alerte. »

Jean-Luc Hudry répond enfin à la question de Régis Rossi, invité de « Good Job #15 » sur l’attention et la concentration.

Retrouvez tous les épisodes du podcast « Good Job ! » ici : https://courriercadres.cosavostra.com/podcasts/good-job/

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