Management

La finance et les RH sont en pole position dans les missions de management de transition

Le management de transition séduit de plus en plus de cadres expérimentés. En majorité seniors, ils sont souvent installés en île-de-France, mais aussi dans la région Auvergne-Rhône-Alpes.

 

“Contrairement aux idées reçues, le management de transition devient un véritable choix de carrière pour les cadres expérimentés”, observe Patrick Favre, directeur exécutif de Michael Page Interim Management, en commentant le dernier baromètre de la FNMT (Fédération nationale du Management de Transition), publié mi-septembre.

En 2019, le management de transition concerne en majorité des cadres de 50-59 ans (63 %), qui ont déjà une certaine expérience du domaine : ainsi, plus de 65 % d’entre eux ont déjà effectué une ou plusieurs missions.

Côté missions, 83 % d’entre elles concernent le “management relais” (31 %), la conduite de projet (28 %) et la “gestion du changement” (24 %), bien avant la gestion de crise et le redressement (14 %). Concernant les secteurs d’intervention, l’industrie est le plus demandeur en management de transition, avec près de 53 % des missions en 2019. Il est suivi par les services, qui concernent 18 % des missions.

 

Finance et RH, premières missions du management de transition

Les principales fonctions concernées par le management de transition, sur le plan national, sont la finance (25 %) et les ressources humaines (18 %). Plus spécifiquement, les missions de directeur administratif et financier (Daf) ont fait un bond, passant de 14 % au 1er trimestre 2019 à 18 % au 2e trimestre.

“Les Daf intègrent progressivement le management de transition comme une évolution logique et pertinente dans leur carrière, de par la dimension stratégique des missions confiées et l’opportunité d’élargir leurs champs d’intervention”, remarque Michael Page Interim Management.

En outre, si historiquement, les missions de management de transition se sont d’abord développées en finance et RH, celles-ci s’ouvrent progressivement à des fonctions plus techniques, notamment en logistique (6 %) et DSI (7 %).

“Sur le 1er semestre 2019, 43 % des clients faisaient appel pour la première fois au management de transition. Un chiffre en hausse par rapport à l’année précédente et qui témoigne bien de la confiance accordée à ce genre d’intervention pour soutenir au mieux l’activité de l’entreprise”, commente Patrick Favre.

 

L’Île-de-France et l’Auvergne-Rhône-Alpes, “viviers de missions”

D’un point de vue géographique, les managers de transition se concentrent sur l’Île-de-France à 54 %. La région Auvergne-Rhône-Alpes se hisse en deuxième position (11 %).

“Rien d’étonnant, quand on sait que les missions de management de transition sont de plus en plus plébiscitées par les personnels d’encadrement confirmés. La région est en effet considérée comme la plus attractive de France pour les cadres à la recherche d’un meilleur confort de vie : elle dispose d’une scène culturelle dynamique et jouit d’une position géographique idéale pour ces profils amenés à se déplacer pour mener à bien leurs missions”, constate Patrick Favre.

Cette forte implantation en région Auvergne-Rhône-Alpes s’expliquerait également “par les spécificités de son bassin économique, regroupant près de 50 % des ETI françaises, quand 45 % des missions sont commanditées par ces mêmes ETI”, ajoute le cabinet.

En outre, le directeur exécutif de Michael Page Interim Management note en région Rhône-Alpes “des demandes récurrentes de directeur d’usine ou de d’expert de la supply chain, en management de transition. Une ouverture des missions et des secteurs, très intéressante pour un métier qui était originellement réservé à la fonction finance”.

 
 

Ajouter un commentaire

Votre adresse IP ne sera pas collectée Vous pouvez renseigner votre prénom ou votre pseudo si vous êtes un humain. (Votre commentaire sera soumis à une modération)