Selon une étude réalisée par l’Ifop pour la fondation Jean Jaurès, la France permettrait un accès plus restreint de sa population active au télétravail.
Pas de cocorico sur le plan du télétravail, c’est du moins ce que révèle une étude menée au niveau européen par l’Ifop et rendue publique par la fondation Jean Jaurès. On y apprend notamment que c’est en Allemagne et en Italie que le travail à distance est le plus pratiqué et concerne respectivement 61 % et 56 % des actifs. Au Royaume-Uni, ce taux atteint 50 % tandis qu’en Espagne il devient minoritaire à 43 % et en France à 34 %.
Des inégalités en cause
Par ailleurs, en Italie, 30 % des actifs en poste télétravaillent 4 à 5 jours par semaine et 17 % 2 à 3 fois. Tandis qu’en France, 14 % le pratiquent 2 à 3 jours et 11 % 4 à 5 jours. Autre point important observé par l’étude, notre pays se démarque aussi par davantage d’inégalités d’accès, notamment selon la catégorie socio-professionnelle. « Un critère central dans l’éligibilité au télétravail », selon les auteurs de l’étude. Si, dans les cinq pays pris en compte, les CSP + ont davantage accès au travail à domicile, c’est en France que le clivage est le plus fort. En Italie, l’écart est de 8 points, tandis qu’il atteint 39 points en France : 56 % des CSP+ ont accès au télétravail contre 17 % des CSP -.
Pour autant, l’aspiration au télétravail est très présente et bien affirmée par les actifs en poste dans les 5 pays. Ainsi 80 % des Espagnols souhaiteraient le pratiquer au moins une fois par semaine, 74 % en Italie, 62 % au Royaume-Uni, 69 % en Allemagne et également 69 % en France.
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