Comme quelques-unes de ses consœurs, Kedge Business School a accéléré sur le front de l’alternance avec, notamment, la création de son propre CFA. Le point avec Christophe Mouysset, directeur partenariats relations recruteurs / alumni employabilité et entrepreneuriat.
Kedge business School n’a pas lésiné sur les moyens en faveur de l’apprentissage. Pourquoi ce choix ?
Sur l’année 2019-2020, nous avons signé 1 550 contrats en apprentissage. Ce chiffre est monté à 2 100 sur la période 2020-2021. Nous avons décidé de mettre les bouchées doubles pour aider les entreprises à faire face à la crise, en ayant des ressources d’apprentis à fidéliser en sortie de crise. Nous sommes également venus en soutien à nos étudiants dont certains avaient de grosses difficultés de financement de leurs études. Nous sommes aussi persuadés que l’on apprend et que l’on réussit en faisant. L’apprentissage par l’action est un modèle parfait concernant l’acquisition des compétences.
Quelles sont vos ambitions pour la rentrée prochaine ?
Cette année, nous allons essayer de poursuivre notre croissance pour arriver aux alentours de 2300-2400 apprentis. Les entreprises ont envie de former des jeunes ou moins jeunes d’ailleurs à leurs expertises pour les recruter ensuite. Afin de répondre à leurs demandes et à celles de nos étudiants, nous nous appuyons sur nos 300 partenaires entreprises avec lesquels nous travaillons. Nos étudiants reçoivent la formation dont les entreprises ont besoin, elles recrutent ensuite en confiance chez nous. Pendant la crise sanitaire, nous avons continué nos recrutements à travers des forums digitalisés qui, pour certains, ont réuni jusqu’à 4 000 étudiants et entre 120 et 140 entreprises partenaires venues se positionner.
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Vous avec également créé votre propre CFA…
Nous avons sauté le pas en créant notre propre structure, afin d’avoir plus de latitude et d’agilité, et ainsi faciliter les recrutements. Jusqu’alors, nous avions un CFA “hors murs”, mais nous nous sommes rendu compte qu’en internalisant, nous amenions de la souplesse à l’école. Cela nous permettait aussi de réaliser des économies de gestion, et une meilleure personnalisation au niveau du suivi de nos apprentis. La création de notre CFA nous a également permis de développer l’apprentissage, dans le cadre de la formation continue.
Comment faites-vous pour attirer les entreprises et les sensibiliser au dispositif de l’apprentissage ?
Nous avons réalisé deux campagnes afin de faire intervenir des entreprises sur leur secteur d’activité, les métiers qu’elles mobilisent, les compétences dont elles ont besoin. Ces conférences sont, la plupart du temps, animées par des diplômés chez nos partenaires entreprises. L’idée est aussi d’aider nos étudiants à se préparer à des ateliers de recherche sur LinkedIn, à utiliser les jobboard de manière optimale, à refaire leur CV ou à les aider à prendre confiance en eux en vue d’entretiens. Notre objectif est de mettre la connaissance au service de l’employabilité. Nous avons eu 40 partenaires qui se sont relayés pour réaliser des simulations d’entretiens, les entreprises sont très mobilisées autour de ces questions. Nous sommes persuadés que l’apprentissage doit continuer à se développer en France. Ce système nous permet d’avoir accès à une autre excellence et il faut permettre à cette excellence de s’exprimer.