A l’opposé de la « fast fashion », des marques françaises perpétuent un savoir-faire à la réputation internationale en matière de vêtements de travail. Aujourd’hui détournées par les adeptes d’une mode non jetable, les anciennes vestes d’ouvriers et artisans s’accordent avec des looks unisexe très tendance. Ces pièces à la fois simples et authentiques, intemporelles et résistantes garantissent des achats responsables et durables. Florilège de dix bleus de travail pour cols blancs.
Bleu de Paname
La veste de comptoir est un classique de la maison qui, depuis 2009, s’inspire des bleus de travail pour dessiner des silhouettes contemporaines et urbaines. Fabriqué en France avec de la moleskine disponible en divers coloris, ce modèle destiné à un public masculin plaît également aux clientes de la boutique parisienne adeptes du style oversize…
Veste de comptoir : 195 €. Infos sur le compte Instagram de la marque.
Misericordia
C’est un artiste voyageur français qui est à la tête de la société, initiée en 2003 lors de la découverte du Pérou. Il y fait travailler des couturiers rencontrés dans un bidonville de la capitale, Lima, pour mettre en forme le prêt-à-porter qu’il imagine. L’esprit équitable, artisanal et cosmopolite perdure, comme en témoigne cette veste de travail en sergé de coton reprenant des motifs brodés japonais.
Veste Ignacio Cruz : 235 €. Site : www.misericordia.shop
About A Worker
Lancé en 2017, le collectif basé à côté de Paris a développé la ligne WRKR® d’après les vestes de travail qui se déclinent en plusieurs couleurs. Des stocks de tissus récupérés dans une usine de Laval sont utilisés par les ouvrières d’une structure d’insertion à Calais pour façonner les modèles destinés aux hommes et aux femmes.
Modèle WRKR Jacket Special 1 : 119 €. Site : www.aboutaworker.com
Le Mont Saint-Michel
Implantée face au célèbre site, la marque fondée en 1913 était spécialisée dans les vêtements pour paysans et artisans, avant de se diversifier puis de devenir branchée il y a vingt ans. Elle continue de produire ses emblématiques vestes de travail, à l’image de ce modèle non genré en laine vierge avec poches plaquées et pièces surpiquées en coton.
Veste de travail à patchs contrastants : 360-395 €. Site : Lemontsaintmichel.fr
Champ de Manœuvres
La jeune compagnie toulousaine revisite le « workwear » masculin et les codes des uniformes militaires avec une vaste gamme dominée par le bleu de Prusse. A l’instar de la veste Eugène, rappelant celles des charpentiers : un basique de garde-robe, composé à 100 % de coton.
Modèle Eugène : 95 €. Site : www.champdemanoeuvres.com
Vetra
Contraction entre vêtement et travail, la griffe est restée une affaire familiale depuis sa création en 1927. Au fur et à mesure de son succès et de la croissance de ses activités, elle a fini par s’installer dans la Sarthe où elle confectionne des collections pour homme et femme, empruntées au vestiaire historique, à partir de coton bio, lin, moleskine, tissu sergé, velours, laine ou encore popeline.
Vestes de travail : 100-250 €. Site : www.vetra.fr
Kidur
C’est dans les Deux-Sèvres que sont produits, depuis 1927, ces habits « pour le travail de l’usine et des champs, qui résistent à l’usure ». Et qui durent… d’où le nom, déposé en 1935. La veste Train rend hommage à celle portée par les cheminots américains : certifiée origine France garantie, elle est composée d’une épaisse moleskine, aussi durable que confortable.
Modèle Train Navy : 210 €. Site : www.kidur.fr
Kiplay
La manufacture normande n’a pas déménagé, depuis l’ouverture en 1921, de son village au sud de Caen. Elle a déposé, en 1932, sa marque, clin d’œil au terme « qui plaît ». Encore dédiée aux vêtements de travail et de protection, l’entreprise du patrimoine vivant (label EPV), dirigée par la 4e génération, perpétue l’héritage familial à travers la sélection Kiplay Vintage. Y figure la veste unisexe Gaspard, en moleskine bleue, bordeaux, kaki, noire ou camel.
Modèle Gaspard : 189 €. Site : www.kiplayvintage.com
Bleu de Cocagne
Ateliers de teinture et de conception se trouvent en Picardie et le bleu est issu des fleurs de pastel cultivées dans la région. Car l’entreprise est soucieuse de son empreinte écologique et se fournit en lin français ou européen. Chaque veste, à la coupe mixte, est unique, du fait de son origine artisanale.
Veste de travail : 269 €. Site : www.bleudecocagne.fr
Lafont
Aujourd’hui à Villefranche-sur-Saône, le spécialiste du vêtement professionnel est né en 1844 avec l’ouverture d’un magasin, par Louis Lafont, dans la ville voisine de Lyon. Le modèle Faurel est la version modernisée de la veste d’ouvrier, toujours actuellement portée dans les ateliers. Car elle s’avère aussi solide que pratique avec son coton traité pour bien tenir au lavage et ses quatre poches, dont une intérieure.
Veste Faurel : 79 €. Site : www.a-lafont.com