Il existe de nombreuses formes de management. Ana Zonari, responsable à Ignition Program, présente lors du Salon du management à Paris le 27 février 2024, se montre favorable à un management où le manager à la tête d’une ou plusieurs équipes a la possibilité de montrer ses vulnérabilités.
Si le développement de compétences managériales de ce type passe souvent par une formation, Ana Zonari recommande de ne pas omettre l’étape de l’introspection. « C’est important de prendre le temps de se poser des questions pour identifier ses forces, ses faiblesses, ses compétences, ou ses regrets. De nombreux tests de personnalités existent pour avoir une meilleure connaissance de soi. Le manager peut aussi consulter un psychologue. Lorsque qu’il sait qui il est et où il en est, il saura mieux où il va et par quels moyens », explique la spécialiste RH. Cela nécessite notamment de reconnaître et d’exprimer ses vulnérabilités : « Tous les managers devraient enlever le masque », dit-elle. « Montrer ses difficultés n’est pas incompatible avec jouer son rôle de manager, comme encourager ses équipes, les aider à grandir. Au contraire ! Leur sincérité va permettre de nouer un lien de confiance avec leurs collaborateurs. »
À lire aussi
Stéphane Moriou : « Un bon feedback fait grandir »
Importance du feedback
Concrètement, le manager peut « reconnaître ses erreurs, analyser ce qui a été fait, ce qui aurait pu être mieux fait, et comment tout le monde peut s’améliorer », développe la responsable du cabinet qui œuvre pour la performance humaine durable. Elle ajoute que le feedback est un bon moyen pour capitaliser sur ses forces et donc progresser. « Les managers doivent être en demande de feedbacks. Des points managériaux peuvent, par exemple, être organisés de manière hebdomadaire. Grâce aux équipes et à leurs retours positifs, ils prendront conscience de ce qui fonctionne. A l’inverse, lors de ces points managériaux, le manager peut aussi faire des feedbacks constructifs à ses équipes », souligne-t-elle.
Ces feedbacks sont notamment possible grâce à la maîtrise communication non-violente, précise la spécialiste RH : « Avant d’entamer une conversation avec un collaborateur, le manager doit se demander quelle est son intention, qu’est-ce qu’il attend de cet échange, quels faits concrets il va mettre en avant, qu’est-ce qu’il ressent, quelle sera sa demande à la fin, et enfin, que faire pour avancer ensemble. »