Management

Le mélange des mots

Tribune – Dans un environnement économique incertain, manager est un exercice d’équilibriste, afin de maintenir l’engagement des équipes. Par Emmanuel Toniutti, PDG de l’International Ethics Consulting Group.

Le vocabulaire utilisé à l’heure actuelle dans les entreprises se résume très souvent aux mots : agilité, flexibilité, innovation, créativité, empathie…De jolis mots certes ! Cependant, ils ne sont pas faciles à mettre en œuvre au quotidien dans la conduite des équipes et des affaires. Et dans un environnement où la croissance est difficile, la pression et le stress augmentant, il est compliqué de maintenir l’énergie nécessaire pour favoriser l’adhésion et le sentiment d’appartenance à l’entreprise. D’ailleurs, il n’est pas certain que nous ayons toutes et tous les compétences pour mettre ces mots à la mode en pratique. Afin d’intégrer la nécessité de leur mise en œuvre il faut définir, au préalable, trois grands concepts qui s’enchevêtrent mais qui ne se superposent pas toujours : l’entrepreneurship, le leadership et le management.

 

Aucune certitude

L’entrepreneurship consiste en la capacité à prendre sa vie en main : “entre” – “prendre”. Il invite à créer et innover à partir de rien, il repose sur le talent à avoir et à donner une vision claire du futur dans un environnement incertain. Il nécessite un niveau de sécurité personnelle faible et de confiance en soi élevé car il requiert de se projeter dans un avenir dont l’entrepreneur n’a aucune certitude. Elle ou il croit en ce qu’il fait, parfois même envers et contre tous.
Le leadership est le fait de “mener”, de “conduire”. Il est la capacité à donner du sens et à faire adhérer les équipes à la vision, la mission et la stratégie de l’entreprise. Le leadership demande à développer de l’influence. Une ou un “meneur” se reconnaît au fait qu’elle ou qu’il est suivi. Pour cela, il doit s’adapter aux situations et aux autres, tout en maintenant le cap à atteindre.
Le management est le fait de “gérer” un projet, une équipe, une organisation. Il ne requiert pas la capacité à définir une vision et/ ou une stratégie mais plutôt à ordonner des process et des équipes pour atteindre les objectifs.

 

Qualités relationnelles

Ces trois notions ont un point commun essentiel. Elles se font avec les femmes et les hommes qui composent l’organisation. L’entrepreneur, le leader et le manager ont, tous trois, à développer des qualités relationnelles élevées car, dans une entreprise, le plus compliqué n’est pas tant de définir une stratégie et des process mais de les conduire avec les personnes concernées. Le management a donc énormément évolué de nos jours. Les compétences demandées à travers l’agilité, la flexibilité, la créativité, l’innovation et l’empathie sont des qualités liées à la bonne connaissance de soi et de l’autre, la bonne relation à soi et à l’autre.

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