Apprenez à mieux vous connaître !
L’exercice d’introspection de Delphine Zanelli, experte en développement managérial.
Quel leader êtes-vous ? Prenez le temps de vous observer au quotidien. Identifiez les moments où vous vous sentez à votre place, dans votre rôle, contributif, plein de vie et d’énergie. Nous sommes la même personne partout : quand faites-vous preuve de leadership dans votre vie privée ? Demandez aussi à vos collaborateurs à quels moments ils vous ont observé dans cet état de flow.
Comment devenir le leader que vous voulez être ? Amplifiez ce que vous êtes déjà et interrogez-vous : où excellez-vous ? Que déléguer à l’inverse, à quoi apprendre à dire non ? Sur quoi vous concentrer pour avoir de l’impact ?
Mettez en place des rituels : Déterminez ce dont vous avez besoin avec votre équipe et, ensemble, coconstruisez vos modalités à vous dans le cadre demandé.
Inspirez-vous de l’armée
Les 5 commandements de Franck Nicol, ancien officier général.
Chacun est important. Un leader doit passer du temps avec chacun et pas uniquement quand il prend ses fonctions. Il est fondamental d’aller sur le terrain, de voir les gens, de comprendre quel sens ils donnent à ce qu’ils font, leurs difficultés.
Décider, c’est prendre un risque, un pari sur l’avenir. C’est choisir et donc renoncer à d’autres possibilités, s’exposer. C’est dépasser ses peurs : de l’échec, du regard des autres… C’est la responsabilité du leader : à la fin, quelqu’un doit assumer.
Le collectif est une force. Dans le milieu militaire, on parle de l’amour pour ses collaborateurs. Nos équipiers peuvent parfois nous énerver, mais on peut aller au bout du monde avec eux. Tout seul, un chef n’ira nulle part : la richesse est dans les hommes et les femmes qui composent le collectif. Il existe des pépites cachées, aux capacités que l’on ne soupçonnait pas. Au leader de créer les conditions du succès pour tous.
Le devoir du leader, c’est d’anticiper. Un chef prend soin de ses gens et quand il exige un effort, celui-ci s’inscrit dans un espace-temps donné : on ne peut pas courir tout le temps. Un chef qui fait sans cesse courir ses collaborateurs et qui épuise les gens n’est pas un chef.
On n’abandonne personne. On peut parfois être tenté d’écarter certaines personnes, mais un chef ne tourne pas la tête. Qu’a-t-on fait pour retenir ses collaborateurs ? Face aux mauvais comportements de collègues, qu’a-t-on fait pour résoudre le problème ? Face aux maladies physiques ou psychiques, comment a-t-on aidé les gens à se reconstruire ?
Travaillez les 5 piliers du leadership
Les bonnes pratiques de Jérôme Hoarau, conférencier en soft skills.
Votre vision. Clarifiez-la en identifiant vos motivations intrinsèques et l’objectif que vous voulez atteindre. Pour cela, répondez à ces deux questions : Pourquoi et pour quoi ?
Votre capacité à mettre en mouvement un groupe. Chaque semaine, invitez chacun de vos collaborateurs à partager ses 3 priorités de la semaine. Une bonne façon de clarifier qui fait quoi et d’inviter chacun à s’engager auprès du groupe.
Votre capacité à grandir les autres. En one-to-one hebdomadaire, posez la question : qu’est-ce qui a bien fonctionné la semaine passée et qu’est-ce que tu pourrais faire différemment cette semaine ? L’idée : capitaliser sur ce qui marche, tout en étant dans une dynamique d’amélioration continue.
Votre intelligence émotionnelle. Demandez à vos collaborateurs “Comment ça va ?”, sur une échelle de 0 à 10. Allez ensuite plus loin : “Qu’est-ce que tu pourrais faire pour augmenter cette note de 1 point ?”Cela permet de travailler sur la motivation, sur comment, de manière proactive, on peut avoir une influence sur son état émotionnel.
Votre courage et votre audace. Pour développer cette dernière, listez les actions qui vous font peur, mais dont vous savez qu’elles vous feront grandir. Chaque semaine, choisissez une action à réaliser. Un bon moyen d’appréhender vos peurs et de passer à l’action malgré elles. Cela vous apportera du courage quand une situation non choisie vous tombera dessus.
À lire aussi
Les soft skills, vos super-pouvoirs !
(Ré)alignez-vous
Les conseils d’Erwan Deveze, fondateur de Neuroperformance Consulting.
Construisez des contre-pouvoirs. Entourez-vous de gens qui vont vous dire les choses sincèrement, créez les conditions pour qu’on vous dise la vérité. Dans la sphère privée, les enfants peuvent être plus libres dans l’expression de la parole : écoutez-les, surtout quand ce qu’ils vous disent ne vous fait pas plaisir !
Travaillez sur votre mode de vie. Soyez très attentif à votre sommeil, votre alimentation, à faire de l’activité physique, à votre rapport à la nature, pour rééquilibrer vos niveaux neurobiologiques qui sont perturbés par l’exercice du pouvoir.
Entourez-vous de gens meilleurs que vous sur certaines dimensions. C’est dans l’intérêt de la boîte et dans le vôtre : cela sera bien plus passionnant que d’avoir des béni-oui-oui qui se prosternent devant vous.
Interrogez vos motivations profondes. Pourquoi êtes-vous devenu un leader ? Qu’avez-vous envie d’accomplir ? Qu’est-ce que cela traduit ?
Confrontez-vous au réel, à la diversité. Inspirez-vous de leaders qui ont de l’expérience terrain, une densité intérieure. Difficile d’expliquer à vos équipes qu’il va falloir se battre et exprimer une capacité de résilience sans avoir un minimum vécu, souffert. Si ce n’est pas le cas, confrontez-vous à la souffrance de gens qui n’ont pas eu votre chance. Le pire risque, c’est de rester dans ses réseaux confortables d’influence et de pouvoir.