Carrière

Les chefs d’entreprise ont été moins nombreux à perdre leur emploi en 2021

Selon l’observatoire de l’emploi des entrepreneurs, moins de 30 000 chefs d’entreprise ont perdu leur emploi l’an dernier, un niveau historiquement bas.

Altares, expert de l’information sur les entreprises, et l’association GSC (garantie sociale du chef d’entreprise), caisse française d’assurance chômage pour les dirigeants de sociétés, viennent de dévoiler la 6e édition de l’observatoire de l’emploi des entrepreneurs. En 2021, 28 835 d’entre eux ont perdu leur emploi, un chiffre en baisse de 13,1 % par rapport à 2020. La catégorie la plus touchée par la mise en liquidation judiciaire de leur entreprise reste les 41-50 ans. Vient ensuite la tranche d’âge comprise entre 31 et 40 ans (23,8 %).  “Les chefs d’entreprise de moins de 26 ans sont ceux qui connaissent la plus forte augmentation en 2021 : 706 se sont retrouvés en situation de perte d’emploi, soit + 49,9 % sur un an”, explique l’observatoire. A noter que les gérants à la tête de structures de moins de trois salariés représentent plus des trois-quarts des pertes d’emploi en 2021. Par ailleurs, près d’un quart des pertes d’emploi touche la principale région économique du pays : l’Île-de-France avec 6 578 chefs d’entreprise concernés.

A lire aussi : Nouveau départ : La création d’entreprise, un bon pari pour les cadres ?

En dépit d’une baisse respective de 6,2 % et de 16,3 %, les entrepreneurs des secteurs de la construction et du commerce constituent près de la moitié des pertes d’emploi. “Les pénuries de matières premières ont des conséquences sur les acteurs du bâtiment : 5 972 dirigeants de la branche se sont retrouvés en situation de chômage”, révèle l’observatoire avant d’ajouter : “C’est dans le domaine agricole que les chefs d’entreprise ont le moins bien résisté à la crise. En 2021, ce sont 646 professionnels qui ont perdu leur activité (+16,8 % par rapport à 2020).”  Avec une baisse de 39,2 %, le secteur lié à l’hébergement, à la restauration et aux débits de boissons a profité des aides de l’Etat. La casse a donc été limitée, mais la prudence est de mise avec la fin de ces dispositifs décrétée par le gouvernement.

Pour Anthony Streicher, président de l’association GSC, le pire est à venir : “Le soutien de l’Etat continue de produire ses effets pour aider les entreprises à maintenir la tête hors de l’eau. Nous n’avons pas été confrontés au raz-de-marée des faillites redouté. Néanmoins, les chefs d’entreprises devront faire face à de nouvelles menaces, conséquences de la guerre en Ukraine et il convient d’être particulièrement prudent pour l’avenir.

Ajouter un commentaire

Votre adresse IP ne sera pas collectée Vous pouvez renseigner votre prénom ou votre pseudo si vous êtes un humain. (Votre commentaire sera soumis à une modération)