Entreprise

Les Français seraient moins adeptes au télétravail que leurs homologues européens

Le télétravail a été la méthode d’organisation la plus répandue dans le monde entier ces derniers mois au sein des entreprises. Pourtant, tous les pays n’ont pas perçu cette expérience de la même manière.

Le cabinet de recrutement Robert Walters a mené une enquête internationale portant sur le télétravail. Cette étude, intitulée “Returning to the new world of work” à comprendre “Retour dans le nouveau monde du travail”, fait appel à plus de 2 000 organisations mondiales au sujet du retour au bureau suite à la crise du Covid-19.

Si la majorité des Français, trois personnes sur quatre, affirme avoir été au moins autant productif, voire davantage, durant cette période une partie de la population ne souhaite pas faire perdurer cette organisation dans le temps. En effet, 16 % des interrogés déclarent ne pas souhaiter garder un rythme soutenu de “home office”. Ce chiffre différencie clairement la France de ses homologues européens. En effet, le pays qui occupe la première marche du podium est l’Allemagne avec 80 % de la population qui considèrent avoir été autant ou plus productifs durant cette période inédite.

 

Nouveau rythme ?

Les cadres Belges, Portugais, Allemands, Irlandais ou encore Néerlandais sont moins de la moitié des répondants à émettre à le souhait du maintien d’un rythme fréquent de télétravail à raison d’un jour par semaine tandis que les Français sont 68 %. Pourtant, contrairement à leurs voisins, les Français ne sont pas particulièrement demandeurs d’une organisation exclusivement portée sur le télétravail. Le lien social apporté par l’environnement au travail et par ses collègues semble peser dans la balance. Seulement 16 % des répondants français souhaiteraient travailler tous les jours en home office et se rendre de manière ponctuelle au bureau. Avec ce chiffre, la France est le dernier pays à vouloir adopter cette organisation.

 

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Retour au bureau sous conditions

Certes, les salariés français opteraient en majorité pour un retour au bureau mais selon eux, cela ne pourra se faire sans changement au sein même de l’entreprise. Près de la moitié des cadres français, 46 %, estiment que les structures doivent évoluer sur l’autonomie et la confiance accordée par le management mais également la rapidité et l’agilité dans la prise de décision. C’est un point de vue qui n’est pas nécessairement partagé du côté des entreprises. En effet, l’évolution des techniques managériales et l’efficacité dans la prise de décision ne représentent pas un enjeu prioritaire selon eux. Au contraire, 87 % s’accordent à dire que la priorité va au développement du télétravail par l’acquisition de technologies pour limiter les déplacements professionnels et les investissements digitaux.

 

 

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