Une offre d’emploi reste le moyen le plus efficace pour trouver un poste, loin devant les réseaux sociaux, qui tirent leur épingle du jeu, selon une étude de l’Apec.
Candidature spontanée, cooptation et bouche-à-oreille sont efficaces mais rien ne vaut la bonne vieille offre d’emploi diffusée en ligne pour candidater. C’est la conclusion d’une étude de l’Apec, menée auprès de 1 400 entreprises d’au moins 50 salariés, ayant recruté au moins un cadre entre janvier 2017 et février 2018. Parmi les moyens les plus utilisés pour obtenir une candidature, 88 % des recruteurs interrogés publient une offre d’emploi, 61 % font appel aux candidatures spontanées. Suivent l’utilisation de leur propre réseau de contacts (58 %) et les réseaux sociaux pour 49 %. Même si leur usage a été multiplié par 4 en 12 ans, c’est vraiment dans les vieilles marmites qu’on fait les meilleures soupes, à savoir l’offre d’emploi. Si les recruteurs sont nombreux à diffuser une annonce, la part des postes pourvus grâce à ce moyen a légèrement diminué : elle passe de 50 % en 2016 à 47 % en 2017. En recul également, le réseau de relations du recruteur demeure le second canal apportant la candidature du cadre recruté, avec 15 % de postes pourvus grâce à ce moyen. La cooptation des salariés, en hausse de 2 points à 9 %, se hisse au troisième rang des canaux permettant le plus d’embauches de cadres. Les sites de réseaux sociaux, en hausse également, ont permis 8 % des embauches de cadres en 2017.
Des entreprises sélectives
En 2017, 6 entreprises sur 10 ont effectué une présélection au téléphone avant un entretien physique. Pourquoi ? Principalement pour vérifier des informations (38 %) ou faire passer un véritable entretien (22 %). Habitude qui s’explique par le fait de devoir faire le point sur l’intérêt du candidat pour le poste et les attentes en matière de salaires. Ensuite, pour 31 % des recrutements, les candidats ont passé des tests (langues, psychotechniques, personnalité, mises en situation professionnelle…). Quand un intermédiaire de recrutement intervient, la proportion atteint 47 %. Lorsque le poste proposé est un CDI, le chiffre se maintient (32 %) tandis qu’il diminue drastiquement quand c’est un CDD (18 %). Dernière légende urbaine tenace dans le milieu de l’emploi, oui, les diplômes sont bien demandés et leur authenticité vérifiée et/ou les références contrôlées, dans 87 % des cas. La plupart du temps auprès du dernier employeur. Plus précisément, lorsque c’est l’entreprise qui gère le recrutement, elle demande les diplômes des candidats près de 7 fois sur 10. Le contrôle des références est effectué environ 1 fois sur 2. Leur authenticité n’est, elle, vérifiée qu’une fois sur 3.
L’importance de l’entourage
Dernier point intéressant, 37 % des candidats embauchés étaient connus d’au moins un collaborateur de l’entreprise avant le début du processus de recrutement, ou recommandés par une personne externe à l’entreprise. D’où l’importance de l’entourage. CQFD.