Une récente étude d’ADP, réalisée au niveau européen, montre qu’il existe encore beaucoup de tabous autour du mal-être au travail. Les Français ne sont pas les plus stressés au quotidien mais figurent tout de même à la troisième place du classement.
Un sondage publié par ADP met en lumière le comportement et l’état d’esprit dont les salariés font preuve face au monde du travail. Au vu des résultats, des progrès restent à faire. Sur 10 salariés, 7 d’entre eux affirment que leur employeur ne se soucie pas de leur confort ou uniquement en surface. Malgré les campagnes de sensibilisation menées, un décalage existe entre ce qui est dit et ce qui est réellement installé pour soutenir les salariés. Beaucoup d’organisations n’ont pas mis en place un environnement ou des outils adaptés afin de débloquer la situation. Seul 1 salarié sur 5 se sent suffisamment en confiance pour témoigner d’un problème à son employeur.
Les plus jeunes sont plus à l’aise sur ce sujet que leurs ainés. Les 16-34 ans sont plus des trois quarts à bien vouloir évoquer un problème de bien-être au travail s’il se présentait. Pour les plus de 55 ans, cela ne représente que la moitié des interrogés. On apprend également que certains secteurs génèrent plus de stress que d’autres comme les métiers de service et de la finance, les arts, la culture et l’éducation.
De grandes disparités
Selon l’étude, un tiers des habitants pensent que leur bien-être au travail ne préoccupe pas leur supérieur, 41 % estiment que leur intérêt est superficiel. Ces résultats sont supérieurs à la moyenne européenne.
Contrairement aux idées reçues, les Franciliens ne sont pas les plus stressés de l’Hexagone. Viennent avant eux les habitants du sud-ouest puis de la région Centre avec respectivement 24 % et 22 % de salariés stressés quotidiennement. Ce phénomène est moins présent dans l’Ouest et le Nord de la France.
Parmi les huit pays européens sollicités pour cette étude, la Pologne occupe la première place suivie de l’Allemagne. Près de la moitié des répondants polonais estiment que leur employeur ne s’intéresse pas à leur bien-être au travail, tandis que les Allemands ne sont que 16 % à penser de la même manière. En Pologne, si un mal-être lié à l’environnement professionnel est présent ils sont 46 % à refuser d’en parler dans le contexte du travail. Une fois de plus, l’écart se fait sentir entre les deux pays européens. Huit Allemands sur dix ne ressentent aucune gêne à parler d’un problème psychologique à leur employeur.