Si les salariés restent dans 60 % des cas en contact avec leurs collègues, il n’en est pas du tout de même avec leurs managers. Ainsi, selon une étude de PageGroup, peu de collaborateurs comptent leurs chefs d’équipes parmi leurs contacts sur les réseaux sociaux, et très peu les considèrent comme des amis.
Les salariés et leurs managers peuvent-ils être amis ? Selon une étude menée par ADP en septembre 2018, 33 % des salariés européens sont mécontents de la qualité actuelle de leur hiérarchie. Ils déplorent notamment un manque de connaissance de leurs compétences pour révéler pleinement leur potentiel. Dans le même temps, selon une autre étude, cette fois réalisée en octobre dernier par Cegos, les salariés reprochent surtout à leurs managers un manque de proximité et de disponibilité (40 %), un manque de transparence (36 %), un manque de confiance dans leur équipe, ou un excès de contrôle (28 %), ainsi qu’un manque de bienveillance et d’écoute (26 %). En outre, les travailleurs “évaluent leur niveau de confiance dans le corps managérial de leur organisation” à 5,1 sur 10.
C’est dans ce contexte compliqué qu’a été dévoilée une nouvelle enquête, menée par le cabinet de recrutement spécialisé PageGroup, intitulé « Les salariés et leur manager ». Publiée le 13 décembre 2018, elle nous apprend que 96 % des travailleurs pensent qu’il est important d’être en « bons termes » avec son supérieur hiérarchique, et que 52 % estiment cela « très important » en matière de productivité.
23 % seulement des salariés considèrent leur manager comme un ami
Mais si les bonnes relations au bureau sont plébiscitées, il n’en est pas de même en dehors du travail. Ainsi, 72 % des salariés n’ont aucun contact avec leur manager hors de la sphère professionnelle… Dans le même temps, ils sont 59 % à rester en contact avec leurs collègues une fois franchies les portes de leur entreprise (allant, pour 37 % d’entre eux, jusqu’à se réunir autour d’un verre ou dans une salle de sport, voire dans 12 % des cas à se voir durant le week-end). Et alors que 68 % des travailleurs affirment être « amis » avec certains de leurs collègues, ils sont seulement 23 % à considérer leur chef d’équipe comme tel.
Sur les réseaux sociaux, la frontière vie professionnelle – vie privée est notamment très verrouillée par les salariés, lorsqu’il s’agit de leurs managers. Ainsi, toutes plateformes confondues, seuls 31 % des équipiers ont leur supérieur hiérarchique parmi leurs contacts. Même sur LinkedIn, ils ne sont que 28 % à être reliés à leur manager.
Enfin, l’étude de PageGroup liste les attentes des salariés vis-à-vis de leurs chefs d’équipe : 72,5 % recherchent avant tout chez eux du respect, et 68 % de l’écoute. Pour eux, un « bon manager » est quelqu’un qui « motive et inspire » ses équipes (54 %), qui développe le potentiel de ses collaborateurs (46 %), et qui « communique facilement » (45 %).