Dans une récente étude, l’ANDRH, association des professionnels des ressources humaines, répond par l’affirmative. Son enquête révèle que 45 % des entreprises interrogées mettent en place des politiques visant à maintenir les séniors dans l’emploi. Flexibilité du temps de travail, télétravail ou départs progressifs, plusieurs pistes de réflexion sont envisagées. Alors simple poudre aux yeux ?
Le maintien des seniors dans l’emploi s’impose de facto avec l’âge repoussé du départ à la retraite. L’ANDRH, association des professionnels des ressources humaines, s’est intéressée aux politiques menées par ses entreprises adhérentes dans ce domaine. Ainsi, 45 % des entreprises sondées déclarent mettre en place des pratiques visant à prolonger le plus possible les séniors dans leur emploi Quelles pratiques ? L’arrêt progressif de l’activité professionnelle plusieurs années en amont semble être la piste privilégiée. “51 % des répondants organisent déjà une flexibilité du temps de travail à travers des horaires choisis, un temps de travail adapté, le télétravail ou encore des départs progressifs”, précise l’enquête.
Des propositions adaptées à certaines catégories d’âge
“S’il existe un certain nombre de dispositifs d’État, aucun n’est dédié exclusivement aux seniors. Il n’y a pas encore de politique publique spécifique concernant l’emploi des plus âgés”, regrette Sandrine Lannuzel, secrétaire générale de l’ANDRH. Dans son étude, l’association révèle que 44 % des répondants essaient de renforcer la mixité des âges dans leurs équipes. Le transfert des compétences entre les âges semble être pris en compte. La perte de savoir-faire apparaît désormais comme nuisible pour la performance de l’entreprise.
Un dispositif dédié spécifiquement aux séniors
De plus, l’enquête note qu’une entreprise sur cinq cherche à attirer plus de seniors via sa stratégie de recrutement. Dans ce cadre, certains DRH ont évoqué la possibilité de créer une plate-forme dédiée à l’emploi des séniors. Les autres pistes évoquées sont l’allégement des démarches administratives favorisant le mécénat de compétence ou bien encore le maintien des cotisations retraites destinées à favoriser le temps partagé ou le temps partiel.
“L’allongement de la durée de travail et l’âge de la retraite intervenant de plus en plus tard doivent conduire le gouvernement à réfléchir sur des dispositifs précis. Peut-être par des incitations financières ou par l’agilité de nouveaux dispositifs ”, conclut Sandrine Lannuzel.