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L’insertion professionnelle des diplômés des grandes écoles n’a jamais été aussi élevée depuis 2010

Selon la 27e enquête de la Conférence des Grandes Écoles, 9 diplômés sur 10 sont en activité en moins de 6 mois. Malheureusement, les inégalités femmes-hommes persistent.

L’insertion professionnelle des diplômés des grandes écoles atteint son plus haut niveau depuis 2010 avec 9 diplômés sur 10 en activité moins de 6 mois après l’obtention de leur diplôme, et 8 sur 10 en moins de 2 mois. Le taux net d’emploi est de 89,5 %. “Les jeunes diplômés bénéficient d’un marché de l’emploi très porteur” souligne Peter Todd, président de la commission Aval de la CGE et directeur général d’HEC Paris. Autre chiffre marquant : 65,2 % des étudiants des grandes écoles ont trouvé un emploi avant même l’obtention de leur diplôme, c’est 3 points de plus que l’année dernière. “Les jeunes diplômés sont littéralement aspirés par les entreprises qui ne sont pas assez fournies en main d’oeuvre diplômée, précise Anne-Lucie Wack, présidente de la CGE. Aux écoles de former plus de jeunes diplômés.

Salaires élevés et CDI

Dans la continuité des précédentes enquêtes, la part des contrats à durée indéterminée progresse encore. Cette année, 82,2 % des jeunes diplômés sont embauchés directement en CDI (soit une hausse de 1 point par rapport à l’enquête 2018). Côté rémunération, le salaire moyen d’embauche, hors primes, s’élève à 34 920 euros (39 103 euros avec les primes). Comment ces jeunes diplômés accèdent à leur premier emploi ? Principalement grâce à leur stage de fin d’études (pour 29,4 %), à des sites Internet spécialisés dans l’emploi (10,7 %), aux réseaux sociaux professionnels (9 %), aux relations personnelles (7,9 %), à l’apprentissage (7,2 %) et aux sites Internet des entreprises (6,7 %). À noter le taux d’emploi des diplômés par la voie de l’apprentissage plus élevé, à 90,3 %.

Inégalités femmes-hommes

Sans surprise, les inégalités entre les femmes et les hommes demeurent. À commencer par une différence de salaire de 6,08 % (33 671 euros pour les femmes de cette promotion contre 35 718 euros pour les hommes). “Le diplôme d’une grande école protège tout de même des inégalités salariales sachant que le chiffre global des actifs s’élève à 20 % selon l’Insee”, révèle Anne-Lucie Walk. Cette année, l’enquête s’attelle à expliquer cette différence : “Le statut cadre est l’un des principaux facteurs déterminants de cette différence : 1,56 point dans l’écart de salaire s’explique par une proportion inférieure de femmes embauchées sous le statut cadre”, comment Peter Todd. Rentrent également en ligne de compte le secteur d’embauche, ceux recrutant plus d’ingénieurs creusent l’écart, et la taille de l’entreprise, les grandes entreprises embauchent moins de femmes. Seul facteur qui fait exception : le lieu de travail. En effet, il contribue à réduire de 0,72 point l’écart salarial car les femmes sont plus nombreuses à travailler en Île-de-France où les salaires sont plus élevés.

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