Les chiffres du dernier baromètre Malakoff Médéric confirment la tendance de l’époque. Le stress et la fatigue s’installent durablement chez les managers. Le rythme de travail s’accélère et les objectifs professionnels apparaissent de plus en plus exigeants.
Dans son dernier baromètre, l’assureur mutualiste Malakoff Médéric confirme les tendances ressenties par les managers depuis une dizaine d’années. Ainsi, en 2019, 49 % d’entre eux ont le sentiment d’être stressés par leur travail. Une hausse de six points par rapport à l’année précédente. De même, 75 % des managers estiment avoir un travail fatiguant.
Ainsi, 52 % déclarent, qu’au cours des douze derniers mois, leur rythme de travail s’est considérablement accéléré. “Il existe une vraie tension sur les ressources à mobiliser pour atteindre les objectifs”, note Anne-Sophie Godon, directrice de l’innovation chez Malakoff Médéric humanis. Avant d’ajouter : “Ce n’est effectivement pas une bonne nouvelle si l’on est incapable d’y faire face et d’y répondre.”
De plus en plus sollicités par leur hiérarchie, les managers voient leur vie professionnelle et personnelle s’entremêler de plus en plus. Ainsi, 47 % d’entre eux ne peuvent s’empêcher de consulter leurs e-mails les matins, soirs et week-end. Sans surprise, ces derniers restent également joignables pendant leurs congés (59 % des managers).
Moins d’autonomie et plus de reconnaissance
En revanche, cette catégorie professionnelle sait qu’il est impératif d’avoir un comportement dit agile. La digitalisation des process et la transformation numérique de leur entreprise impose des remises en question indispensables. Il est donc relativement aisé pour les managers de s’adapter au changement (94 % d’entre eux), de le comprendre (81 %) et d’y adhérer (72 %). Cependant, en 2019, ils ne sont que 39 % à estimer avoir la possibilité de prendre des décisions dans leur travail. Contre 59 % en 2010. Le sentiment de perte d’autonomie reste donc assez significatif. Un paradoxe lorsque 67 % des managers indiquent avoir le sentiment d’être reconnu par leur hiérarchie.