Carrière

NAO : 7 % des entreprises prévoient d’attribuer une augmentation individuelle en 2018

Mercer, spécialiste du conseil en ressources humaines, santé et prévoyance, vient de dévoiler les chiffres de la 7e édition de son enquête annuelle dédiée aux négociations annuelles obligatoires (NAO). Résultats : les entreprises deviennent de plus en plus sélectives dans l’octroi des augmentations et misent sur d’autres leviers que la rémunération pour valoriser et retenir les talents.

 

En 2018, le niveau médian du volume d’augmentation du salaire de base prévue par les entreprises s’élève à 2 % (vs 1,8 % en 2017) et revient ainsi au niveau atteint il y a trois ans. “Au global, l’année 2018 semble caractérisée par un léger rebond avec une enveloppe en hausse par rapport à l’année dernière”, note ainsi Mercer, spécialiste du conseil en ressources humaines santé et prévoyance dans son enquête annuelle dédiée au NAO.

 

Des entreprise sélectives

Le principal enseignement de cette 7e édition reste qu’aujourd’hui les entreprises sont de plus en plus sélectives dans l’attribution des augmentations individuelles. Ainsi, seules 7 % (vs 17 % en 2017) des organisations ayant répondu à l’enquête envisagent d‘octroyer une augmentation individuelle à l’ensemble de ses collaborateurs. Bruno Rocquemont, directeur du département de gestion des talents de Mercer France, analyse ce phénomène  :

 

“Cette tendance à la sélectivité, qui avait d’abord été plus subie que désirée, est aujourd’hui véritablement recherchée par les entreprises. Bien qu’ils soient remontés depuis 2008, les budgets d’augmentation ne sont jamais revenus au niveau de l’avant crise. Il a dont fallu continuer à travailler avec des enveloppes réduites.”

 

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Vers d’autres leviers de négociation

 

En parallèle de ce constat, l’étude pointe qu’une grande majorité des entreprises profitent des NAO pour aborder d’autres leviers de négociation que l’augmentation du salaire de base. Une tendance qui ne cesse de s’accentuer depuis 2015 (+ 23 points en trois ans). Ainsi, 78 % des sociétés déclarent avoir discuté de nouveaux éléments pendant les NAO, que ce soit des versements ad hoc (primes exceptionnelles, une rémunération variable plus importante…) ou des aspects plus pérennes relatifs aux conditions de travail (horaires aménagés, bien-être, ergonomie des espaces etc.) L’année dernière, elles étaient 65 % à avoir évoqué ces sujets contre 45 % en 2015.

 

“Ces initiatives représentent aujourd’hui un élément important des négociations et deviennent un levier clé pour récompenser les performances et fidéliser les talents. On observe une véritable attente de la part des collaborateurs sur le sujet, qui sont en quête de sens dans leurs missions, de flexibilité dans leur organisation quotidienne ou encore d’un juste équilibre entre leur vie professionnelle et personnelle”, indique Bruno Rocquemont.

 

 

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