Selon une étude du cabinet de recrutement Robert Half, 35 % des employeurs français envisagent d’expérimenter la semaine de 4 jours en 2023.
À l’heure où nos voisins espagnols, belges et britanniques ont sauté le pas des tests à grande échelle, la semaine de 4 jours fait aussi son chemin en France. Longtemps considérée avec scepticisme et méfiance, culture du présentéisme oblige, l’idée progresse dans les débats autour de l’organisation du travail et de la vie en entreprise.
A en croire ses adeptes, la semaine de 4 jours serait notamment un levier d’attractivité pour les recruteurs face aux phénomènes de « grande démission » et de « démission silencieuse » ou « quiet quitting ». Mais pas seulement… il s’agirait également de repenser l’équilibre entre vies professionnelle et personnelle et, en même temps, de booster la productivité individuelle. Côté actifs, cadres ou non, la proposition séduit : selon un sondage France Info de mai 2022, 64 % des salariés français se disent prêts à l’expérimenter. Et côté entreprise, les choses progressent. Une étude du cabinet de recrutement Robert Half, menée auprès de 300 dirigeants dans le cadre de son Guide des Salaires 2023, avance que 35 % des employeurs de l’Hexagone pensent à tester la pratique au cours de l’année 2023.
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Envie de flexibilité
Dans le détail, 22 % déclarent d’ores et déjà proposer la semaine de 4 jours à leurs salariés, avec un nombre total d’heures et un salaire inchangés. Tandis que 35 % s’y disent encore opposés. De manière générale, les entreprises tendent à se saisir des envies de flexibilité de plus en plus exprimées par leurs équipes.
Outre la semaine de 4 jours, 37 % des sociétés envisagent de mettre en place des horaires de travail flexibles (36 % l’appliquent déjà), 34 % de contractualiser le fait de finir tôt le vendredi (30 % le font) et 35 % d’offrir des jours de congés supplémentaires (25 % le pratiquent).