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Parentalité : 82 % des salariés prêts à changer d’entreprise pour bénéficier de plus de services

Comprendre les attentes des parents envers leur entreprise en termes d’accompagnement, tel est l’objectif du baromètre 2023 de la parentalité qui vient d’être publié. Il souligne que 98 % des personnes interrogées sont impactées dans le cadre professionnel par leur vie familiale. Et que les principaux services demandés sont les crèches, gardes complémentaires et horaires flexibles. Décryptage des attentes qui ont de plus en plus d’impact sur la marque employeur.

En matière de parentalité, il existe un décalage entre les (fortes) attentes des salariés et ce que proposent leurs employeurs, souligne le tout nouveau baromètre sur le sujet, établi par Les Parents Zens, qui sert d’intermédiaire entre les entreprises et un réseau de plus de 4 000 crèches.

Cette enquête a été menée en ligne, entre mi-juin et début juillet, auprès de plus de mille parents salariés, dont 44 % de cadres et 49 % d’employés, un tiers du total faisant partie de structures de plus de mille collaborateurs. La répartition par tranche d’âge est de 62 % de 26-35 ans et 34 % de 36-45 ans. « La catégorie des 25-40 ans est sans doute celle qui est la plus en tension sur le sujet de la parentalité, reconnaît Marine Desandre, co-fondatrice de la société Les Parents Zens. Rappelons que 89 % des salariés français sont parents. Donc l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie familiale demeure un enjeu majeur pour les parents actifs, dans un contexte où l’épanouissement au travail joue un rôle croissant. »

Selon l’étude, la moitié des personnes interrogées pense que l’employeur a une responsabilité dans l’équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle, tandis que 41 % affirment que cela dépend uniquement de leur organisation personnelle

D’un autre côté, la moitié de l’échantillon assure que la vie familiale a souvent un impact sur la vie professionnelle et 39 % que c’est parfois le cas. Alors que seuls 2,2 % du panel estime que ce n’est pas du tout le cas.

Décalage entre attentes des parents et services proposés par les entreprises

Un peu plus de la moitié des participants au sondage constate que l’employeur a mis en place des solutions spécifiques pour soutenir les parents. Il s’agit, dans un peu plus de 70 % des cas, du télétravail, puis dans 54 % des horaires flexibles ou encore, à près de 41 %, des places en crèche.

Or, c’est précisément de ce dernier service que les salariés aimeraient bénéficier en priorité au sein de leur entreprise, puisqu’il figure dans 58 % des réponses. Suivi, à 54 %, des solutions de garde complémentaires (baby-sitter, garde d’urgence…) alors que, dans le panel de l’enquête, seuls 8 % des employeurs le proposent…. Troisième facilitateur de parentalité : la flexibilité des horaires de travail, citée dans 53 % des cas.

Il y a donc un écart entre les attentes des salariés et les propositions des entreprises où ils travaillent… « Or, ces services ne sont pas seulement bénéfiques pour les parents, ils sont essentiels pour un cadre professionnel optimal, souligne Marine Desandre. En effet, les trois quarts des salariés affirment qu’ils contribuent non seulement à leur bien-être, mais également à l’amélioration de leur qualité de vie au travail, renforçant ainsi l’attachement à l’entreprise. C’est sans doute la meilleure manière de les attirer et de les fidéliser. Sans parler de l’impact que cela a sur la productivité de chacun. »

Dans le détail, on observe que les bénéfices de ces services sont majeurs pour les parents : à 81 %, ils répondent qu’ils réduisent stress et charge mentale, à 80 % qu’ils permettent un meilleur équilibre entre vie professionnelle et personnelle, à 56 % qu’ils fidélisent dans l’entreprise et dans la même proportion qu’ils rendent plus productifs, à 41 % qu’ils donnent une meilleure image de l’entreprise.

Conséquence, le baromètre montre que 82 % des salariés interrogés sont prêts à changer d’entreprise si leur nouvel employeur propose plus de services.

En conclusion, Marine Desandre note que la pandémie a changé la donne : « Il y a eu une prise de conscience des chefs d’entreprises et des DRH. La question de la parentalité est désormais au cœur de leurs réflexions et de leurs actions. Que ce soit pour accompagner les salariés qui ont des enfants en bas-âge comme plus globalement tous ceux qui ont des enfants plus âgés. »

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