Un récent rapport Ivanti pointe le manque de reconnaissance des femmes dans le secteur high tech. Les inégalités salariales et le manque de postes à responsabilités freinent encore beaucoup ces dernières.
Les inégalités salariales, les stéréotypes de genre et la flexibilité du travail sont autant de freins pour les femmes dans la filière high tech. Dans son dernier rapport, Ivanti, société de logiciels informatiques, dresse un portrait peu flatteur des conditions actuelles d’intégration des femmes dans un secteur encore dédié majoritairement aux hommes.
Ainsi 46 % d’entre elles estiment que l’écart salarial doit être comblé pour attirer plus de femmes. De même, les idées reçues ont la vie dure comme les stéréotypes de genre. Ainsi, 62 % des femmes interrogées remarquent que les stéréotypes persistent et que les hommes restent encore favorisés aux postes à responsabilité. Plus grave, 54 % des femmes avouent ne pas être prises au sérieux en raison de préjugés négatifs sur les femmes.
“Le manque de visibilité des femmes qui réussissent dans la tech aux postes à responsabilité est criant. Cela empêche de faire naître des vocations. D’autant que les femmes se disent que pour occuper un poste égal à celui d’un homme, il leur faudra au minimum 120 % de compétence”, note Anne-Pierre Guignard, directrice marketing chez Ivanti.
Faire évoluer les mentalités
Pourtant des pistes de travail existent qui permettraient une amélioration de la situation. Ainsi, 51 % des femmes affirment qu’une plus grande flexibilité des horaires les attirerait vers un nouveau poste alors que 33 % d’entre elles estiment qu’un employeur privilégiant le temps partiel ferait progresser leur carrière. Très en amont, la collaboration entre les entreprises et les écoles/universités devrait être renforcée (pour 74 % d’entre elles) afin de développer une future génération de femmes dans la tech.
“On demande aux organisations et aux écoles de changer. Je pense qu’il faut que le changement se fasse également en famille. Un père devrait encourager, de la même manière son fils et sa fille, à effectuer des études scientifiques”, explique Anne-Pierre Guignard.