À l’approche des élections présidentielles, difficile d’éviter de parler politique, et l’entreprise ne fait pas exception. Trois questions à Geoffroy de Becdelièvre, fondateur de Marco Vasco, qui partage avec nous ses conseils et sa propre expérience.
Comment un manager ou un chef d’entreprise doit-il gérer les conversations politiques de ses équipes au bureau ?
Cela dépend beaucoup des valeurs, de l’ADN de l’entreprise. Notre entreprise est jeune, la moyenne d’âge se situe entre 30 et 35 ans, et ici, les valeurs sont le partage, la transparence et la bienveillance. Il n’y a donc pas de jugement, on est capable de parler de ses opinions et d’échanger.
Doit-on justement aborder le sujet au travail ou soigneusement l’éviter ?
Il ne faut pas freiner vos collaborateurs s’ils en parlent au déjeuner par exemple, il faut favoriser le débat. On s’enrichit par le dialogue. J’en parle volontiers à mes équipes. Bien souvent ce sont des conversations à deux ou trois autour d’un café ou d’un repas, dans un cadre un peu détendu. Il faut simplement veiller à ce qu’il n’y ait pas de dérapage, et à ce qu’il y ait toujours du respect.
Mais il ne faut pas que cela soit tabou je pense. Chez nous, cela n’a jamais été un sujet, chacun est libre de dire ce qu’il veut tant que ces valeurs sont respectées.
Que faire si l’on est confronté au travail à une personne dont les opinions politiques sont aux antipodes des nôtres ?
Essayer de comprendre. Cela m’est arrivé il y a peu avec quelqu’un. J’ai tenté de savoir pourquoi, de poser des questions. C’est juste un débat après. L’erreur serait d’imposer ses idées. Il faut juste faire preuve d’ouverture d’esprit, essayer d’élever le débat en rentrant dans les programmes.