Selon les résultats d’une étude menée par le spécialiste de la sécurité informatique Kaspersky, 74 % des entreprises estiment que ne pas inclure un responsable sécurité des systèmes d’information (RSSI) au lancement d’un projet d’innovation augmente les risques d’échecs.
D’après une enquête commandée par Kaspersky, 95 % des responsables de l’innovation dans les entreprises à travers le monde déclarent que les nouveaux projets échouent souvent avant même d’être lancés. Et de nombreuses innovations ne dépassent pas les premières étapes du processus. Parmi les critères invoqués par les répondants figure notamment le manque de coopération avec les équipes de sécurité informatique.
On apprend aussi que, selon une autre étude mondiale Kaspersky réalisée auprès de 304 décideurs de haut niveau impliqués dans les processus d’innovation, la période du développement est considérée comme la phase la plus critique du cycle de vie de l’innovation (regroupant 36 % des répondants), suivie de la phase de design (23 %). En Europe, en revanche, c’est la phase de design qui est jugée la plus risquée (32 % des répondants). La phase de développement arrive quant à elle en deuxième place (avec 26 % des répondants) des étapes les plus risquées.
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Quand la sécurité informatique étouffe l’innovation
“Pour qu’une entreprise puisse innover, elle doit prendre des risques – ceux-ci sont inévitables lorsque l’on développe un projet novateur. Toutefois, certaines mesures concrètes peuvent être mises en œuvre pour assurer au maximum le succès d’un lancement,” commente Alexander Moiseev, chief business officer de Kaspersky. “La cybersécurité ne doit pas être une contrainte supplémentaire pour les entreprises, mais plutôt faire partie intégrante du projet tout au long de son déroulement. Il est important d’inclure le RSSI dans les échanges dès les prémisses du projet, afin de mettre toutes les chances de son côté”, ajoute-t-il.
Si la cybersécurité ne figure pas parmi les principales raisons d’échecs des projets d’innovation, il existe une conviction partagée par 86 % des répondants en Europe. En n’incluant pas un responsable de la sécurité des systèmes d’information dès le début du processus d’innovation, les entreprises augmentent la probabilité que leur innovation ne soit pas fructueuse. Dans le même temps, plus de la moitié des décideurs interrogés estiment que la politique de sécurité informatique de leur entreprise étouffe l’innovation.