La crise sanitaire a rebattu les cartes jusque dans les relations humaines au travail. C’est notamment ce que dévoile une étude menée par l’éditeur d’applications Oracle.
D’après les derniers résultats de l’étude Oracle et Workplace intelligence sur l’IA au travail, 78 % des salariés évoquent des répercussions négatives de la crise sur leur santé mentale. 85 % estiment même que leur vie privée a été impactée.
Jusque-là, rien de très étonnant. Plus surprenant, cependant, seulement 18 % des répondants, au niveau mondial se tourneraient vers leur manager plutôt que vers des robots pour préserver leur santé mentale car ils estiment que les robots ne peuvent pas faire preuve de jugement et qu’ils représentent un moyen de partager les problèmes de façon impartiale.
On apprend également que 68 % des répondants préfèreraient parler de leurs problèmes de stress et d’anxiété au travail à un robot plutôt qu’à un manager. Ce chiffre s’établit à 60 % en France.
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Changement de paradigme
Plus loin, 75 % affirment que l’intelligence artificielle a contribué à améliorer leur santé mentale au travail. Elle leur permettrait de disposer des informations nécessaires pour travailler de façon plus efficiente, d’automatiser certaines tâches et de diminuer la charge de travail pour prévenir les risques de surmenage. Par ailleurs, Oracle nous apprend que l’intelligence artificielle aurait déjà permis à la moitié des salariés de raccourcir la semaine de travail et de prendre de plus longues vacances.
Enfin 45 % des répondants français indiquent que l’intelligence artificielle permet d’accroître la productivité des salariés, contribue à l’amélioration de la satisfaction au travail (37 %) et améliore le bien-être en général (37 %).
“La pandémie a placé la santé mentale sur le devant de la scène, c’est d’ailleurs l’une des principales préoccupations sur le lieu de travail de notre temps et elle le sera encore pendant la prochaine décennie. Les résultats de notre étude montrent à quel point ce problème s’est généralisé et pourquoi il est temps que les organisations commencent à en parler et à explorer de nouvelles solutions”, analyse Dan Schawbel, managing partner de Workplace Intelligence.