Le recrutement par le Réseau est entré dans les mœurs. Les spécialistes estiment qu’il concerne 80 % des postes pourvus chaque année. Par Hervé Bommelaer.
Généralement, lorsqu’un décideur a besoin de recruter au sein de son équipe, il commence à en parler autour de lui avant même d’avoir le feu vert de sa DRH. Il préfère sélectionner des candidats qui lui sont recommandés par des connaissances professionnelles. Qui n’a jamais entendu la question : “Tu ne connaîtrais pas un bon… qui aurait une dizaine d’années d’expérience ?”
Si l’opérationnel n’a pas de candidat à proposer, la DRH, à son tour, va privilégier les candidats qu’elle connaît ou qu’on lui a recommandés. Cette démarche permet de réaliser de substantielles économies en des temps de serrage de ceinture. Ce processus de recrutement n’apparaît pas au grand jour et constitue le “marché caché” de l’emploi. Les spécialistes estiment qu’il concerne 80 % des postes pourvus chaque année. Ce n’est donc que si ces démarches n’ont rien donné, que l’entreprise va se résigner à dépenser de l’argent en passant une annonce ou en faisant appel à un cabinet de recrutement.
Certaines sociétés versent une prime à leurs salariés qui leur présentent des candidats de valeur, si ces derniers sont engagés.
Le recrutement par le Réseau est entré dans les mœurs. Au point que certaines sociétés versent une prime à leurs salariés qui leur présentent des candidats de valeur, si ces derniers sont engagés. Pour accéder au marché caché de l’emploi, cette mine d’or inaccessible aux non-initiés, les candidats n’ont donc pas d’autre choix que celui de réseauter. Le Networking leur permet en effet de se rendre visible et lisible auprès d’un maximum de connecteurs, d’informateurs, de prescripteurs et de décideurs dans l’écosystème défini par leur projet professionnel et leurs cibles. Ils ont donc l’option Networking ou Not Working. À eux de choisir.
L’auteur
Hervé Bommelaer est consultant en transition de carrière (Enjeux &Dirigeants associés).
Chronique initialement publiée dans le numéro de février-mars 2018 de Courrier Cadres.