Si l’argent n’est pas le seul moteur d’une carrière, la rémunération reste un critère phare pour les cadres. Surtout, leur insatisfaction est nette, comme le révèlent les résultats de notre sondage exclusif*, même s’ils ont conscience des difficultés de leur entreprise.
Si vous posez la question dans votre entourage, rares sont ceux qui vous diront qu’ils sont bien payés. Et les cadres que nous avons interrogés ne dérogent pas à la règle. En effet, 66 % estiment ne pas être rémunérés à leur juste valeur. Parmi eux, 37 % se satisferaient d’une augmentation de 6 à 10 %, mais la plupart (59 %) souhaiteraient bien au-delà.
La crise est passée par là
La moitié des cadres ont pourtant bénéficié d’une augmentation en 2015, que ce soit en fixe ou en variable. Logiquement, 52 % de notre panel ne pense pas voir sa rémunération valorisée cette année.
De manière très large, les répondants estiment qu’il est plus difficile de négocier qu’avant la crise (63 %). D’ailleurs, les difficultés de l’entreprise sont le premier facteur qui pourrait les empêcher de demander une augmentation cette année (40 %), devant tout simplement l’avarice du dirigeant (28 %) !
Motif de départ
Petit message en direction de ces derniers, 72 % des cadres se déclarent prêts à quitter leur entreprise pour des raisons salariales. Certains songent à le faire prochainement (59 %), mais la rémunération n’est souvent pas le seul facteur.
Pour leur faire sauter le pas, l’écart doit toutefois se révéler significatif : à partir de 10 % supplémentaires (pour 27 %), de 15 % supplémentaires (26 %), de 20 % supplémentaires (26 %).
À noter enfin que le salaire est le 2e critère pour choisir un emploi, juste après l’intérêt du poste. Si l’argent ne fait donc pas le bonheur au travail, il y contribue toujours fortement !
*Sondage réalisé par Courrier Cadres, du 17 au 25 mars 2016, sur un panel de 422 cadres.