Management augmentations salariales
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Que peut proposer un manager à défaut d’une augmentation salariale pour motiver et fidéliser ?

Au regard du contexte économique de 2024, de nombreux managers ne pourront pas accorder d'augmentations salariales (ou très faibles !) à leurs équipes. Le risque est de complètement les démotiver pour l'année à venir... Afin de ne pas tomber dans cet écueil, Cyprien Boutard Geze, CEO de Klaro, partage 5 contre propositions pour récompenser (malgré tout) les salariés pour le travail accompli.

Alors que l’année 2024 touche à sa fin, et que les managers et les salariés sont en pleines négociations salariales, de nombreuses entreprises ne pourront pas verser d’augmentation à leurs collaborateurs. « Le contexte économique est vraiment compliqué pour de nombreuses organisations », rappelle Cyprien Boutard Geze. Cependant, lorsque les salariés ont déployé de nombreux efforts tout au long de l’année, « il peut être frustrant pour le manager de ne pas proposer d’augmentation salariale pour les récompenser. De leur côté, les salariés peuvent être déçus, démotivés, voire en colère« , détaille le dirigeant de Klaro.

1. Dialoguer sur le contexte économique

Aussi, la première des démarches à mettre en place par le manager, selon lui, est de communiquer avec les équipes sur la situation économique. « Le manager a tout intérêt à être transparent, que ce soit en rappelant le contexte économique et / ou en expliquant que les augmentations salariales ne dépendent pas que de la volonté de l’entreprise. Les salariés s’informent et seront capables de comprendre qu’une entreprise peu (voire pas) rentable peut difficilement alourdir ses dépenses en versant des augmentations salariales. »

2. Proposer d’autres avantages

Cependant, afin de les remercier (malgré tout) pour le travail accompli, surtout celles et ceux qui ont atteint avec brio les objectifs fixés l’année précédente, le manager peut proposer des alternatives. « Il n’y a pas de recette miracle, mais toutes les entreprises peuvent, à leur échelle, mieux contribuer aux dépenses incontournables de leurs salariés, comme une meilleure prise en charge des contrats de santé, des frais de transport, ou des tickets restaurant. Mieux vaut investir dans ces avantages qui ont un vrai impact dans la vie des gens, que dans des baby-foot, symbole factice du bien-être au travail », illustre Cyprien Boutard Geze. En précisant que beaucoup de salariés « ne sont même pas au courant de tous les avantages possibles ! »

3. Simplifier certaines démarches

Ensuite, par le biais d’organismes externes, le manager peut également participer à simplifier certaines démarches onéreuses ou complexes, notamment administratives, des collaborateurs. « De nombreux salariés vivent, par exemple, dans des logements trop petits, trop chers, ou éloignés de leur lieu de travail. Le manager peut, alors, accompagner les salariés qui en font la demande dans les procédures à entreprendre auprès d’Action Logement. L’entreprise peut financer un chasseur de logement pour les aider à trouver plus facilement et rapidement un bien immobilier adapté », détaille le spécialiste en complément de revenus.

4. Rendre le travail plus flexible

Ce n’est pas tout ! Le manager peut également être attentif aux situations personnelles de chacun afin de proposer plus de flexibilité dans l’organisation du travail à celles et ceux qui en ont le plus besoin. Il existe de nombreux cas de figure « où cette tolérance vis-à-vis des horaires peut être nécessaire, poursuit le CEO. Mais, je pense particulièrement aux salariés aidants. Dans la plupart des entreprises, ils pourraient être mieux accompagnés, en temps et en argent. Les laisser partir plus tôt du travail ne suffit pas, s’ils se retrouvent avec la même charge de travail à abattre dans des délais identiques. Le manager doit réfléchir à un vrai aménagement de leur charge de travail. Ce qui est différent de l’équilibre vie pro-vie perso ! »

5. Impulser des moments fédérateurs

Enfin, un basique qui fonctionne à tous les coups ! Le manager peut rendre le cadre de travail plus agréable, y compris si cela doit passer par davantage de moments informels. « C’est à lui de créer du liant entre les membres de son équipe, de leur donner envie de partager des moments ludiques. Il peut prendre de temps en temps des initiatives imprévues qui feront plaisir à tout le monde », termine l’entrepreneur.

1 commentaire

  1. Cyril73

    Dans de grandes sociétés où l’optimisation comptable se vit au quotidien (on crée du résultat en appauvrissant l’outil), la piste de l’accompagnement dans l’essaimage me paraît une idée à creuser.
    Combien de cadres ont des idées qui sont non relayées ? Combien de « sachants » voient leurs propositions castrées par la hiérarchie qui ne veut que du ROI à court terme ?
    En laissant un cadre créer sa structure mais en ayant le soutien technique/financier de son employeur, les 2 parties sont gagnantes à bien des égards (pas de turn-over, savoir-faire conservé, maison mère au contact de la diversification apportée…)

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