La fondation Jean Jaurès et la Macif viennent de publier une étude sur les nouvelles générations et le monde du travail, à l’occasion du Parlement des jeunes qui se tient aujourd’hui.
Cercle de réflexion et de proposition, la Fondation Jean-Jaurès a commandé, en partenariat avec l’assureur mutualiste la Macif, une enquête sur « les jeunes et l’entreprise », qui paraît en ce 16 décembre, journée du Parlement des jeunes. L’enquête de l’institut BVA, menée auprès de 1 000 Français de 18 à 24 ans, dévoile le rapport de cette tranche d’âge au travail. Quelle est, selon eux, l’entreprise idéale ? Celle qui s’implique dans les problématiques sociétales, à commencer par l’environnement (29 % des réponses), la lutte contre les discriminations (27 %) et la lutte contre les inégalités entre les femmes et les hommes (25 %).
Mais attention, il ne s’agit pas de belles paroles, les jeunes veulent que cela se traduise en actes : refus des fournisseurs ne respectant pas les engagements de l’entreprise (26 %), création de partenariats avec des associations (25 %) et soutien financier de causes (23 %). Plus généralement, les valeurs qui incitent la nouvelle génération à s’impliquer dans ses fonctions et à être motivée reposent sur le respect (58 % des réponses), la confiance (45 %), la solidarité (32 %) et l’écoute (28 %).
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La recherche de la bienveillance
En interne, dans leurs relations avec le management, les jeunes recherchent avant tout un environnement de travail épanouissant (33 %) et la reconnaissance du travail accompli (31 %). De plus, ils estiment essentiel de collaborer dans une bonne ambiance (55 %) et de pouvoir compter sur les collègues en cas de difficulté (43 %).
De plus, ils ne sont pas fermés au télétravail ponctuel : 4 jeunes sur 10 désirent pouvoir officier de leur domicile certains jours, une proportion qui dépasse la moitié chez les habitants de la région parisienne, confrontés aux longs temps de trajets. En revanche, l’ensemble de l’échantillon sondé ne souhaite pas basculer en télétravail complet, ni se rendre dans des espaces de coworking.
Enfin, les salaires ne passent pas à la trappe, bien au contraire : pour 43 % des jeunes interrogés, la première et principale attente concernant leur emploi est d’être bien rémunéré. Suivi, de loin, par l’autonomie dans le travail (18 %) et le fait de pouvoir défendre des valeurs qui leur tiennent à cœur (16 %). Ce qui paraît paradoxal en comparaison des exigences qu’ils ont, en la matière, vis-à-vis des entreprises !