Selon une étude sur les Français et le stress, 38 % des salariés considèrent que leur travail les a rendu malheureux au cours des 6 derniers mois. Principaux responsables : l’encadrement et la charge de travail.
À l’occasion de la semaine de la qualité de vie au travail, OpinionWay a réalisé une étude sur les Français et le stress qui permet d’analyser ce qui joue dans le « bonheur » des salariés en entreprise.
L’enquête, menée auprès de 1 011 personnes pour Headspace, une application mobile de méditation, s’intéresse d’abord à l’impact, en règle générale, du stress sur les Français. Ainsi, 30 % d’entre eux se sont senti « malheureux » au cours des 6 derniers mois, et 44 % considèrent que leur niveau global de stress a augmenté depuis 2014.
L’étude s’intéresse ensuite aux sources de stress : après la situation financière (43 %), et avant la conjoncture économico-sociale du pays (34 %), le travail est l’un des principaux domaines (35 %) de la vie qui génère le plus de stress (1). Viennent ensuite la santé (31 %), la famille (28 %) et la vie amoureuse (13 %).
Le rôle du travail dans le stress des salariés varie en fonction de l’âge : il est fort chez les 18-24 ans (49 %), baisse un peu entre 25 et 34 ans (47 %), avant de remonter entre 35 et 49 ans (55 %) et de chuter après 50 ans (36 %). L’impact de la QVT est aussi très différente selon le statut socioprofessionnel. Ainsi, la vie au travail impacte surtout les CSP + (63 %, contre 48 % chez les CSP -).
La moitié des 18-24 ans insatisfaits par leur encadrement
Concernant la situation politique en France, 45 % des répondants indiquent que les mouvements sociaux actuels les stressent, contre 53 % de réponses négatives. Le contraste est beaucoup plus important lorsqu’il s’agit du monde de l’entreprise : ainsi, au cours des 6 derniers mois, 60 % des salariés considèrent que leur travail les a rendu « heureux », mais 38 % estiment le contraire.
L’étude s’intéresse enfin à la satisfaction des Français concernant le travail. 79 % des salariés sont « assez ou très satisfaits » par leurs collègues, et 73 % par leur environnement de travail. En revanche, 34 % d’entre eux s’estiment « peu ou pas du tout satisfaits » par leur charge de travail, et 37 % par leur encadrement. Ce dernier point concerne particulièrement les 18-24 ans et les 35-49 ans, qui sont respectivement 50 % et 43 % à se déclarer déçus par le management, contre 28 % des 25-34 ans. À noter que l’environnement de travail est une plus grande source de préoccupation pour les CSP – (32 %) que pour les CSP + (21 %).
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