Pour soigner le bien-être au travail de ses collaborateurs, Roole multiplie les initiatives. Parmi lesquelles, la création d’une radio interne et de podcasts pour inviter les collaborateurs à prendre la parole sur tout sujet. En deux ans, 140 podcasts ont été ainsi diffusés.
Communiquer en période de crise, on le sait, c’est essentiel. Les collaborateurs de Roole, start-up spécialisée dans l’assurance complémentaire automobile, ont suivi ce précepte et l’ont même poussé plus loin : ils ont créé une radio interne, alimentée par des podcasts réguliers. « La radio interne a été mise en place en 2020, à la fin du premier confinement, se rappelle Servane Petit, DRH. L’objectif était de garder du lien avec les équipes à distance et de soigner la communication, l’oral étant bien différent de l’écrit ! » Le besoin était aussi de recréer des moments informels, différents des réunions Teams prévues par la direction. « Durant ces visio, nous diffusions surtout de l’information descendante. Or, il fallait compenser davantage la perte de contact liée à la situation », complète le p-dg de l’entreprise, Jonathan Tuchbant. En effet, l’équipe communication interne s’est formée aux podcasts, pour déployer ces prises de paroles « radio ». Depuis, la moitié des 270 collaborateurs de l’entreprise ont fini par prendre le micro. Ce qui devait être une initiative éphémère a généré la création de plus de 140 podcasts.
Des émissions engagées

Lire aussi : Les podcasts d’entreprise, un outil pour « murmurer à l’oreille des salariés »
Recueillir les retours terrain
Cette initiative n’est pas un acte isolé : elle s’inscrit dans une démarche globale de valorisation du bien-être au travail. « La symétrie des attentions est un concept qui nous tient à cœur, qui a un impact positif jusque sur nos clients, affirme Jonathan Tuchbant. C’est pourquoi il est important que nos équipes se sentent bien : expérience collaborateurs et expérience client sont liées. »
D’un fonctionnement vertical, le manager est passé à un fonctionnement horizontal, qui favorise l’autonomie de tous. De plus, l’entreprise multiplie les investissements pour améliorer la qualité de vie au travail : formations internes autour des soft skills (comme la communication non violente), création du Collectif, un groupe de collaborateurs dédiés au bien-être au travail (valorisation du sport et des activités physiques, travail sur l’impact positif de l’entreprise…), sollicitation de coachs pour assister les salariés qui font face à un problème (comme l’amélioration de la confiance en soi). Le tout est chapeauté par un baromètre qui rend régulièrement compte/prend le pouls des avancées sur le terrain. « Ces retours sont nécessaires pour construire la suite. Ce qui était vrai il y a deux ans ne l’est plus aujourd’hui. Le baromètre permet de remonter les irritants : il vit avec l’entreprise », assure le p-dg. Et ne lui posez pas la question de la rentabilité : c’est un faux débat, promet-il. « Chacun fait ce qu’il peut, en fonction de la période qu’il traverse. Tout cela sert l’entreprise puisqu’à priori elle rayonne vers l’extérieur. » Et de rappeler les coûts du turn over : en termes de recrutements et de savoir-faire qui partent ailleurs…