Selon un sondage réalisé par Cadremploi en novembre, 71 % des cadres télétravaillent au cours de ce second confinement. Mais ils ne sont que 32 % à le faire à 100 %. En outre, 4 cadres sur 10 alternent travail à distance et activité en présentiel.
Alors que le second confinement remet le télétravail au centre, 71 % des cadres travaillent à domicile, selon une étude de Cadremploi, réalisée en novembre. Mais pour autant, 39 % alternent home office et présence sur site. Et seuls 32 % des cadres télétravaillent à 100%.
56 % d’entreprises sont “réfractaires” au full remote
La proportion de cadres qui télétravaillent est plus importante que celle des salariés du privé en général (45 % au total, 23 % à 100 %), si l’on en croit le sondage Harris interactive réalisé pour le ministère du Travail). Selon l’enquête de Cadremploi, 88 % des personnels d’encadrement jugent en outre leur cadre de travail “adapté à la pratique” du télétravail.
Pourquoi sont-ils alors aussi nombreux à pratiquer l’alternance entre présentiel et distanciel, malgré le reconfinement ? 56 % des cadres déclarent que leur entreprise est “réfractaire” au télétravail 5 jours sur 5, quand 16 % indiquent être eux-mêmes opposés au full remote. À noter que 34 % d’entre eux expliquent que leur activité “ne permet pas” une pratique du télétravail à 100 %, et que 17 % travaillent uniquement en présentiel actuellement.
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22 % des cadres manquent de place
Selon l’étude de Cadremploi, 36 % des cadres qui télétravaillent (totalement ou partiellement) ont “aménagé un espace bureau” et 42 % en avaient déjà un avant le premier confinement. Mais 22 % n’ont “pas la possibilité de s’aménager un tel endroit” pour travailler à distance.
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Productivité contre hyperconnexion
L’on apprend aussi dans cette étude que 65 % des cadres qui télétravaillent actuellement disent “gagner en efficacité et en productivité”. Mais ils se plaignent aussi d’une trop grande hyperconnexion (47 %), et d’un impact négatif du travail à domicile sur leur posture physique (54 %). Enfin, 31 % d’entre eux déplorent un “effet négatif” sur leur santé mentale, et 16 % sur leurs addictions. Pour rappel, selon une enquête Odoxa / GAE Conseil que nous avons relayé récemment, 41 % des salariés considèrent quant à eux, les pratiques addictives comme fréquentes en télétravail, bien plus que sur le lieu de travail.
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