Recrutements : 86 % des salariés en quête de mobilité le sont toujours malgré le confinement

Le confinement du à la pandémie du coronavirus a fortement ralenti l’activité des organisations. Mais elles continuent à recruter, et les salariés en quête d’une nouvelle entreprise n’ont pas abandonné leur projet. Ils sont même 30 % à avoir intensifié leurs recherches, selon une étude de HelloWork.

Quel est l’impact du Covid-19 sur les souhaits de mobilité professionnelle des salariés en poste ? “La période de confinement due à la pandémie du Covid-19 a fortement ralenti l’activité des entreprises dans divers secteurs. Mais à l’inverse, certains ont plus que jamais besoin de renforcer leurs effectifs pour poursuivre leurs activités. L’impact sur la recherche d’emploi est donc à la fois fort et contrasté, et varie selon la situation de chacun”, constate HelloWork, dans une étude menée début avril auprès de 1015 utilisateurs de ses sites (RégionJob, Cadreo, Jobijoba), tous en recherche d’emploi avant le confinement.

“Trouver de nouvelles opportunités professionnelles est toujours une priorité”

Le confinement n’a en outre pas découragé les candidats au mouvement.  Selon le groupe spécialisé dans la diffusion d’offres d’emploi, 86 % des salariés enclins à postuler ailleurs le sont toujours, malgré le confinement, et 29 % d’entre eux ont même intensifié leurs recherches. Pour 45 % des répondants qui étaient “en cours de recrutement” avant le confinement, le processus a avancé. Et pour 27 %, c’est une “prise de conscience de nouvelles envies” qui motiverait leurs recherches. L’étude nous apprend également que 60 % des sondés ont mis leur CV à jour ou comptent le faire pendant le confinement, et que 1 salarié sur 2 en recherche d’opportunités a répondu à au moins une offre d’emploi pendant le confinement. Enfin, 10 % des salariés en poste mais en quête de mobilité attendent la fin du confinement pour s’y remettre, et seuls 4 % pensent qu’il serait “risqué de partir dans les prochains mois”.

Côté entreprises, les processus de recrutement se poursuivent. Ainsi, 35 % des salariés en poste en recherche active d’un nouvel emploi étaient en contact avec une autre entreprise au moment de la mise en vigueur des mesures de confinement, mais 11 % de ces candidats ont vu leur recrutement aboutir, et seuls 15 % ont été annulés. Ils sont aussi 16 % à faire toujours partie d’un processus de recrutement en cours. Si 58 % des salariés ont vu leurs recrutements mis en “stand-by” ou reporté, “la perspective d’intégration de nouveaux collaborateurs continue malgré la crise pour certaines entreprises”, confirme donc HelloWork.

Une prise de conscience pendant le confinement ?

Parmi les motivations au départ des salariés en poste, ceux-ci évoquent une “prise de conscience de nouvelles envies, devant un temps disponible qui a augmenté pour mener à bien cette recherche” (27 %) et une “vision négative” de la gestion du confinement par leur entreprise (20 %). Seulement 1 candidat sur 5 a stoppé toute démarche. Les principales raisons invoquées sont la baisse du nombre d’offres disponibles à leur poste (39 %), la baisse de moral (22 %) et le manque de temps (14 %).

À noter que 51 % des candidats en poste ont répondu à au moins une offre d’emploi pendant le confinement. Parmi eux, 42 % ont eu une réponse des recruteurs (par e-mail ou au téléphone). Enfin, les démarches ont déjà abouti à une embauche pour 8 % d’entre eux.

Un regard mitigé sur la gestion de crise de leur entreprise

“Les répondants ont vu leur employeur mettre en place un certain nombre de mesures pour faire face à cette situation inédite. Les sondés sont 58 % à indiquer que leur entreprise a une bonne gestion globale de la crise et 21 % à souligner une très bonne gestion de la mise en place du télétravail, 13 % une très bonne communication interne et 14 % que la gestion des dispositifs administratifs et légaux a été très bonne”, indique HelloWork. En revanche, un tiers des répondants (29 %) estime la crise “mal gérée” par leur employeur.