L’immobilier en France ne connaît pas la crise : les prix comme les volumes de ventes connaissent des hausses records. Et cela devrait durer car les taux d’intérêt sont bas et que certains ont la bougeotte, cherchant à améliorer leur cadre de vie et préférant les maisons, dont les prix croissent plus vite que les appartements, un phénomène nouveau.
Autres tendances observées, le succès des périphéries des grandes métropoles ou l’engouement pour les villes moyennes, voire les stations balnéaires avec des résidences principales bis pour les budgets aisés. Les experts s’accordent pour dire qu’il est trop tôt pour savoir si c’est un effet conjoncturel lié à la pandémie, ou une redistribution pérenne du marché immobilier. Mais une chose est sûre, ce dernier est dynamique, quelle que soit la région.
Deuxième épisode de notre tour de France avec la région Centre.
Est-ce le fruit de leur prosélytisme territorial, avec des campagnes publicitaires vantant leurs mérites sur les murs du métro parisien ? En tout cas, les villes cathédrales du Centre-Val de Loire rassemblent des ouailles de plus en plus nombreuses, venant de plus en plus loin, en particulier d’Ile-de-France. Ainsi, le site Meilleurs Agents vient de classer Orléans dans le top 5 des villes moyennes qui attirent davantage depuis le début de la pandémie : les prix immobiliers, tous biens confondus (maisons et appartements), y ont augmenté de 6,2 % en un an, contre 3,6 % entre 2017 et 2019. Il faut dire que cette ville élégante et dynamique posée au bord de la Loire, ne se trouve qu’à une heure de Paris en train régional. Pourtant ses prix font carrément le grand écart avec la Capitale : à 2 350 euros, le mètre carré y est quatre fois moins cher ! La plate-forme spécialisée dans l’estimation immobilière en ligne observe également une belle progression du côté de Tours, toujours sur le fleuve royal. Les tarifs de cette agréable cité frôlent les 2 900 euros/m², soit une hausse de 6 % en un an et de 26 % en cinq ans. Une accélération digne de l’effet TGV dont l’agglomération bénéficie depuis bien des années, avec un trajet d’un peu plus d’une heure pour rallier la capitale.
A une heure de Paris
Par sa position centrale et son accessibilité, la région s’avère stratégique, non seulement pour les activités économiques, en particulier la logistique et l’industrie cosmétique, mais aussi pour les candidats au déménagement qui souhaitent délaisser les métropoles pour télétravailler ou acquérir une résidence principale bis ou secondaire, quand ils en ont les moyens. Ce type de clientèle est déjà séduit par la façade Ouest de la France, mais pourrait tout autant céder aux sirènes du Val de Loire. Une contrée déjà prisée par le poète du XVIe siècle Joachim du Bellay qui écrivait préférer « plus que l’air marin la douceur angevine ». Et aujourd’hui encore, l’Anjou présente bien des atouts.