En 2015, la part des managers traitant régulièrement des questions liées au fait religieux a doublé, pour atteindre 23 %. C’est ce que rapporte l’étude réalisée par l’Institut Randstad et l’Observatoire du fait religieux en entreprise (Ofre).
Cette année, le fait religieux en entreprise se manifeste avec plus d’intensité que par le passé d’après l’Institut Randstad et l’Ofre. En effet, près d’un quart des managers interrogés déclarent rencontrer régulièrement la question du fait religieux dans l’entreprise, alors qu’ils n’étaient que 12 % en 2014. De même, et pour la première fois depuis la création de l’étude, il y a trois ans, la part des encadrants n’ayant jamais été confrontés au fait religieux est égale à ceux l’ayant été occasionnellement ou régulièrement.
Peu de tensions
Comme en 2014, le fait le plus récurrent est la demande d’absence pour fêtes religieuses (19 %). Le port ostentatoire d’un signe religieux est à la hausse (17 % contre 10 % l’année précédente). Viennent ensuite les demandes d’aménagement du temps de travail (12 %). Toutefois, il est important de préciser que dans 94 % des cas, cela n’engendre ni conflit, ni blocage.
Des salariés plutôt contres
Si les salariés ne se disent en majorité pas gênés par la pratique religieuse de leurs collègues, près des deux tiers (64 %) se prononcent en faveur d’une interdiction du port de signes religieux visibles au travail.