Un accord de principe a été trouvé entre trois syndicats et le patronat sur l’avenir des régimes de retraite complémentaire (Agirc-Arrco), vendredi 16 octobre. Les parties se sont notamment entendues autour d’un système bonus-malus incitant les salariés à travailler plus longtemps.
Confrontés à un déficit chronique qui, selon la Cour des comptes, “compromet leur soutenabilité à un terme rapproché”, les caisses de retraite complémentaire Agirc et Arrco, ont fait l’objet de nombreux échanges entre les syndicats et le patronat.
Abattement et bonifications
Le Medef, face à la CFDT, la CFE-CGC et la CFTC sont parvenus à un accord de principe autour d’un dispositif d’abattement et de bonifications. À noter que la CGT et FO n’ont pas approuvé le texte. La première organisation estimant par exemple qu’avec ces différents mécanismes, les jeunes générations verraient leurs futures retraites diminuer de 8,5 % supplémentaires.
Travailler plus longtemps
L’accord prévoit qu’à partir de 2019, un salarié remplissant les conditions pour toucher sa retraite de base à taux plein pourra s’arrêter de travailler, mais sa pension complémentaire sera diminuée de 10 % au moins pendant deux ans.
Autre alternative, il pourra rester sur le marché du travail jusqu’à 63 ans et donc le malus ne s’appliquera pas. L’accord prévoit également que ceux qui prolongeront leur carrière toucheront une aide supplémentaire. À noter que les retraites les plus modestes ne seront pas concernées par cette décote.
En attente de finalisation
Parmi les autres mesures figurent également la sous-indexation des pensions d’un point par rapport à l’inflation et le décalage de la revalorisation annuelle des retraites. Pour rappel, le régime des retraites complémentaires rencontrent d’importantes difficultés financières. En 2014, le déficit de l’Agirc a atteint 1,98 milliard d’euros et celui de l’Arrco, 1,15 milliard.
Une réunion devrait se tenir le 30 octobre pour la finalisation de l’accord.