Selon la Dares, un tiers des salariés, particulièrement dans les petites entreprises, n’ont ni entretien annuel, ni objectifs à atteindre. Une situation qui a des conséquences directes sur la vie au travail et sur les risques psychosociaux.
Selon l’enquête Sumer réalisée par la Dares en 2010, un tiers des salariés n’ont eu ni entretien individuel d’évaluation, ni objectifs chiffrés à atteindre.
Les petites entreprises en tête
Il s’agit notamment des travailleurs des petits établissements. 57 % des salariés d’entreprises employant moins de 10 personnes n’ont ni entretien individuel d’évaluation, ni objectifs chiffrés. L’entretien individuel d’évaluation fondé sur des critères “précis et mesurables” mais sans objectifs chiffrés concerne, quant à lui, 21 % des salariés. Ces derniers déclarent bénéficier, plus souvent que les premiers, d’autonomie et de soutien social de la part de leurs hiérarchie ou de leurs collègues, et ressentent moins souvent des conflits éthiques ou d’insécurité dans leur emploi.
Conséquences sur la santé physique et mentale
À l’inverse, ceux qui ont des objectifs chiffrés sans bénéficier d’entretien individuel d’évaluation fondé sur des critères précis et mesurables, soit 13 % des salariés, sont surexposés à la plupart des facteurs psychosociaux de risque : leur travail comporte plus de demande psychologique et émotionnelle, plus de conflits éthiques et d’insécurité, moins de soutien social. Ils signalent aussi plus souvent être en mauvaise santé physique et mentale. Cette situation concerne notamment des ouvriers non qualifiés et plus particulièrement ceux des domaines de l’électricité et de l’électronique, du textile et du cuir, des industries de process et de la métallurgie.