Inégalités salariales hommes femmes
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Salaires : en 2024, les inégalités entre les cadres hommes et femmes stagnent

L'écart de rémunération reste le talon d'Achille de l'égalité professionnelle entre les cadres hommes et femmes. Ces premiers gagnent 6,9 % de plus en moyenne par an, d'après l'étude de l'Apec, publiée ce mardi 8 octobre.

Si les inégalités entre les hommes et les femmes sont nombreuses dans la sphère professionnelle, la rémunération reste le critère qui enregistre le plus grand écart entre les sexes. D’après l’étude de l’Apec, les hommes cadres gagnent 6,9 % de plus en moyenne que les femmes (à postes et profils identiques, neutralisant les effets négatifs liés à la différences des secteurs, des métiers, ou encore de l’âge).

Cet écart ne se résorbe quasiment pas depuis 2015 avec des chiffres passant de 8,5 en 2015 à 7,1 % en 2019. Pire ! Il augmente avec l’âge, en atteignant 11 % chez les cadres hommes et femmes de plus de 55 ans, contre 3 % chez les moins de 35 ans. Ce constat amer démontre que les carrières des femmes cadres sont davantage semées d’embûches que celles des hommes, ce qui entraîne un sentiment d’injustice.

Moins d’augmentations annuelles

L’étude révèle, en effet, qu’aujourd’hui encore, les femmes cadres se confrontent davantage à un plafond de verre que les hommes cadres. Seulement 33 % sont managers, contre 46 % chez les hommes, tandis que presque 8 cadres dirigeants sur 10 (79 %) sont également des hommes. Autre obstacle ? Les femmes cadres (59 %) ont plus de mal à concilier leur vie personnelle et professionnelle que leurs homologues masculins (49 %). Cela affecte davantage leur santé psychologique que les hommes, ajoute l’étude de l’Apec. Un sentiment de mal-être exacerbé lorsqu’en plus, elles sont victimes de sexisme en entreprise.

Ce sentiment d’injustice ne s’arrête pas là : l’étude indique, par ailleurs, que les femmes cadres (54 %) bénéficient de moins d’augmentations individuelles que leurs homologues masculins (54 %) chaque année. La moitié d’entre elles déclarent ainsi ne pas être rémunérées équitablement. « Ces résultats appuient une nouvelle fois là où ça fait mal : les inégalités de rémunération sont encore là, et régressent beaucoup trop lentement. En prendre conscience et agir par des mesures concrètes est une urgence afin de parvenir enfin à une véritable égalité », a commenté le directeur général de l’APEC, Gilles Gateau.

Pour rappel, une étude publiée, ce lundi 30 septembre 2024, par l’Institut national d’études démographiques (Ined), a mis en lumière un autre phénomène surprenant : lorsqu’une femme gagne davantage que son conjoint, le risque de rupture augmente. Notamment lorsque la part de revenu apporté par la femme est supérieur à 55 %. Cette situation concerne 13,7 % des couples en France.

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