Management

Seuls 34% des salariés aspirent à devenir managers

La fonction managériale, plus aussi attractive qu’avant ? Selon une étude du groupe Cegos, intitulé “Radioscopie des Managers”, si 84 % des chefs d’équipe souhaitent continuer à l’être pour les 5 ans à venir, seuls 34 % des salariés aspirent à le devenir eux-mêmes.

D’après le dernier “baromètre” Cegos, réalisé auprès de 1 025 salariés et 578 cadres ou dirigeants en juillet dernier, 78 % des managers estiment que le rôle qu’ils exercent “répond à leurs attentes initiales”, mais 54 % d’entre eux considèrent aussi qu’il est “plus difficile de manager” aujourd’hui qu’autrefois.

En outre, seuls 51 % des managers interrogés le sont devenus “par choix, après l’avoir demandé” – surtout parce qu’ils souhaitaient “pouvoir accompagner le développement des hommes et de leurs compétences” (53 %), “avoir davantage de reconnaissance en termes de statut et de rémunération” (44 %), “être associés aux décisions stratégiques de leur organisation” (40 %), et “accompagner humainement les projets de transformation”.

 

« Un défi d’attractivité à relever »

Parmi les motifs de satisfaction des managers vis-à-vis de leur poste, ces derniers citent “de plus grandes responsabilités”, une “plus large autonomie”, le sentiment de “contribuer au bon fonctionnement” de leur entreprise, ainsi que “la reconnaissance en général” et les relations avec leurs équipes. A contrario, les 22 % de managers qui ne souhaitent pas changer de fonction déplorent un “manque de soutien” de la part de leur direction, un “manque de liberté” et de moyens pour accompagner leurs collaborateurs, ainsi que “le manque de temps”.

Pour Annette Chazoule, consultante en RH et management chez Cegos, “devenir manager reste un marqueur : c’est une reconnaissance formelle de l’expertise et de la réussite professionnelle d’un collaborateur. Mais si les salariés n’aspirent pas, dans leur grande majorité, à devenir manager, c’est qu’ils perçoivent les problèmes inhérents à la fonction bien avant les avantages à en tirer : il y a donc clairement pour les organisations un défi d’attractivité de la fonction à relever ».

manager-accompagnateur

“Il y a un hiatus entre les activités qui ont de la valeur aux yeux des managers interrogés (développement des compétences, management des personnes au quotidien, intelligence collective…) et ce que nous observons chez les dirigeants qui attendent du corps managérial qu’il accompagne les projets de transformation, pilote la performance et relaie la stratégie”, ajoute Christophe Perilhou, directeur “Learning & Solutions” de Cegos.

 

Les salariés évaluent leur niveau de confiance dans leurs managers à 5,1 / 10

Le baromètre Cegos liste également les principaux reproches que les salariés font à leurs managers : un manque de proximité et de disponibilité (40 %), un manque de transparence (36 %), un manque de confiance dans leur équipe, ou un excès de contrôle (28 %), ainsi qu’un manque de bienveillance et d’écoute (26 %). En outre, l’étude souligne un “point d’alerte”, à savoir que les salariés “évaluent leur niveau de confiance dans le corps managérial de leur organisation” à 5,1 sur 10.

Enfin, les principales qualités managériales les plus attendues par les salariés sont “l’écoute, la disponibilité, l’humanité et l’empathie” – or, seuls 56 % des collaborateurs estiment que leurs managers possèdent ces qualités, qu’ils regroupent sous l’étiquette de “manager coach”. “Plus spécifiquement, pour les salariés, un manager se doit d’être courageux en assumant et soutenant les revendications de son équipe auprès de la direction. Il doit aussi faire preuve de self control face à la pression et au stress”, indique Cegos.

Ajouter un commentaire

Votre adresse IP ne sera pas collectée Vous pouvez renseigner votre prénom ou votre pseudo si vous êtes un humain. (Votre commentaire sera soumis à une modération)