Selon une étude IFOP pour RH Securex, les arrêts de travail pour des raisons étrangères aux congés sont en hausse de deux points depuis un an. En 2018, 16 % des salariés en ont notamment sollicité pour des raisons autres que la santé, notamment une absence de motivation ou une « fatigue mentale » liées au travail.
Les arrêts de travail pour motif autre que les congés sont en hausse, passant de 41 à 43 % entre 2017 et 2018, selon une enquête IFOF pour le groupe d’expertise RH Securex. Parmi ce 43 %, ils sont 16% à en avoir sollicité au moins un pour des raisons « autres que leur santé », principalement « pour des raisons d’ordre psychologique ou privé ». Les trois principales invoquées sont « l’absence de motivation ou la fatigue mentale liée au travail » (21 %), des situations liées à un proche telle qu’un décès ou un enfant malade (21 %), et la « convenance personnelle » (15 %).
Concernant la durée des arrêts de travail pour des motifs autre que les congés (ou RTT), 6 % d’entre eux portaient en 2018 sur un seul jour, 15 % sur une période de 2 à 4 jours, 8 % s’étalaient entre 5 et 10 jours, et 14 % étaient supérieurs à 10 jours.
Les transports, facteurs de stress et de fatigue
« L’existence de difficultés entrainant un temps de déplacement supplémentaire pour se rendre au travail a un impact négatif réel sur la santé physique et psychologique des salariés », note RH Securex. Ainsi, une majorité de salariés interrogés déclare avoir déjà ressenti, à cause des transports, de la fatigue physique (72 %) au stress (68 %), en passant par « une certaine lassitude morale » (65 %) et une « remise en question de l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle » (56 %).
Par ailleurs, les salariés qui ont sollicité un arrêt pour des raisons autres que la santé sont une majorité à avoir « ressenti des difficultés entraînant un temps de déplacement supplémentaire. » Et de noter que « malgré l’intérêt prononcé des salariés, les solutions d’aménagement du travail sont encore peu répandues » .
Le télétravail, encore peu proposé
Parmi ces solutions, à l’exception de l’aménagement des horaires, proposé à 28% des salariés, les autres n’ont été chacune proposées qu’à moins d’un salarié sur cinq. 20 % seulement des collaborateurs se sont vus proposer par leur entreprise la possibilité de travailler « sur différents sites », et 18 % celle de faire du télétravail. « Or, seuls 6 % des travailleurs estiment que le télétravail ne présente aucun bénéfice », note RH Securex. Parmi ses bénéfices perçus, 55 % citent la réduction du temps de trajet domicile-lieu de travail, 44 % « l’amélioration de l’équilibre vie professionnelle/vie personnelle » et 31 % la réduction du stress.