Deux tiers des cadres télétravaillent de manière régulière, au moins un jour par semaine. Et si la majorité affiche sa satisfaction de pouvoir télétravailler, une étude de l’Apec parue ce 20 décembre 2022 met en avant des questionnements en matière de qualité de vie au travail.
L’implantation durable et généralisée du travail à distance et du fonctionnement hybride apporte son lot d’impacts positifs dans l’entreprise. En revanche, le télétravail ne peut répondre à toutes les aspirations des cadres. Selon l’étude « Perception du télétravail par les cadres, vers de nouvelles attentes en matière de qualité de vie au travail », publiée par l’Apec ce 20 décembre 2022, 70 % des cadres apprécient le télétravail parce qu’il améliore leur qualité de vie et leur bien-être en dehors du travail. En premier lieu, sa pratique leur permet d’éviter les temps de transports et de mieux concilier vie professionnelle et vie personnelle. De fait, 6 cadres sur 10 affirment que le télétravail leur permet notamment de s’occuper davantage des tâches domestiques tout en accordant plus de temps à leurs loisirs.
Globalement, donc, le télétravail est perçu comme un apport positif dans le monde du travail. Travailler plus tôt le matin ou plus tard le soir (80 %), passer plus de temps avec ses enfants (78 %), profiter de davantage d’économie (55 %), en faire un levier de motivation (45 %), les motifs de satisfaction s’accumulent.
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Un critère privilégié
Aussi, le télétravail joue aujourd’hui un rôle important lors des recrutements, puisque plus d’un cadre en emploi sur deux (53 %) se dit réticent à rejoindre une entreprise qui ne propose pas la pratique. Une proportion en hausse de 6 % par rapport à 2021. En conséquence, 33 % des entreprises considèrent que ne pas permettre le télétravail constitue un frein au recrutement de cadres, contre 22 % en 2021. Une idée qui grimpe à 64 % chez les grandes entreprises. Preuve de cette prise de conscience : plus d’une offre d’emploi sur quatre publiée sur apec.fr précise le rythme possible de télétravail, contre moins d’une sur dix début 2021. Et 27 % des cadres essaient de négocier le nombre de jours de télétravail lors des processus de recrutement.
Surtout, le sujet du télétravail incarne la question de la qualité de vie au travail, qu’il peut favoriser sans pour autant tout résoudre. En effet, le télétravail n’influe pas ou peu sur le contenu du travail. Or, 55 % se disent toujours confrontés de manière occasionnelle ou répétée à une charge de travail insurmontable. De la même façon, le travail à distance répond pas suffisamment aux attentes grandissantes en matière de flexibilité et de convivialité au travail. L’amélioration de la qualité de vie au travail constitue pour les cadres le deuxième levier le plus important, après l’évolution professionnelle. Le télétravail généralisé, lui, met en lumière les principales attentes des cadres, entre volonté de plus de souplesse dans l’organisation du travail, d’encadrement des horaires et de renforcement des capacités d’expression ou d’engagement des cadres.