« Ce parcours a complètement changé ma vie »
Goulnara Aguiar, 42 ans, diplômée du global executive MBA de l’Insead (2018-2019).
« Après plus de dix ans dans les technologies financières, j’avais les épaules pour créer ma propre entreprise, grâce à mes compétences managériales, puisque j’ai piloté jusqu’à 650 personnes, et grâce à ma capacité à concevoir des logiciels. Mais ce n’est pas la même chose de gérer le département d’un groupe et une société à part entière… J’ai opté pour un MBA car il y a une dimension business mais aussi générale : gestion des RH, stratégie, levées de fonds, etc. De plus, j’avais 37 ans et je voulais une formation avec des gens ayant un niveau d’expérience et de responsabilités élevé. J’ai choisi l’Insead pour l’environnement très international et, surtout, le sens que cela m’a donné. En effet, l’argent ne me suffisait plus, il me fallait découvrir une autre raison de travailler, et trouver dans quel secteur. Nous discutions beaucoup au sein de ma promotion qui comptait quelque cent membres et cela m’a fait sortir de mes propres limites, sans avoir peur de me lancer. Ce parcours a complètement changé ma vie car il m’a permis d’accéder à l’entrepreneuriat en fondant Ormex, start-up basée à Paris. Certes, contrairement aux autres diplômés de MBA dont les rémunérations augmentent après ce type de cursus, je gagne moins qu’avant, mais j’ai une plus grande liberté de penser, d’innover et d’agir pour mener à bien le projet qui me tient à cœur, dans le développement durable en lien avec l’agriculture. «
« Après ce type de formation, on en veut plus ! »
Kévin Uba, 36 ans, diplômée de l’executive MBA de l’Instituto de Empresa (IE) de Madrid (2021-2022).
« J’ai un profil technique d’ingénieur généraliste : pour accéder à des postes de direction ou à fortes dimensions stratégiques et managériales, je devais ajouter la gestion d’entreprise à mes compétences. C’est le constat que j’ai fait grâce au recul pris lors de la pandémie. Pour me challenger, j’ai choisi un MBA réputé, avec une identité axée sur l’entrepreneuriat et l’innovation. Il a été en partie financé par Oc’Via, gestionnaire du contournement ferroviaire de Nîmes et Montpellier qui m’a embauché il y a neuf ans. Mais après ce type de formation, on en veut plus ! J’ai donc demandé du changement à mon employeur : j’ai obtenu une revalorisation salariale et ma fonction a évolué de directeur technique à directeur des opérations, en charge du plan stratégique. Comme c’est une toute petite structure et que les possibilités de progression sont limitées, nous avons aussi conclu un accord me permettant de monter, à côté de mon CDI à plein temps, ma propre société en début d’année : il s’agit de faire du conseil et de l’accompagnement de dirigeants d’entreprise. Cela me permet de comprendre les contraintes et besoins des entrepreneurs : je m’immerge au cœur de ces enjeux avant d’envisager, peut-être, un projet de plus grande envergure… »
« Il faut être ouvert d’esprit »
Adrien Pascal, 40 ans, diplômé de l’executive MBA de HEC (2021-2022).
« Ce programme donne les clés du leadership et j’ai aussi appris qu’il y a plusieurs types de management, ce que je savais intuitivement quand j’étais aux Echos, comme directeur de l’innovation pendant six ans, à la tête d’une équipe d’une quarantaine de personnes. J’y suis resté un an après l’obtention de mon diplôme, puis je suis devenu directeur produit digital de Station F, le plus grand campus de start-ups au monde. Là, je gère une dizaine de collaborateurs de manière plus individualisée, adaptative et inclusive qu’avant. En effet, pendant le MBA, on ne travaille pas seul mais dans un esprit collectif avec des individus différents : parfois on a un rôle de leader, parfois de contributeur. Il faut être ouvert d’esprit pour trouver des solutions tous ensemble. Les étudiants constituent une grande valeur ajoutée par leurs expériences et compétences diverses. Dans ma promotion, nous étions une cinquantaine dont des avocats, médecins, ex-militaires, etc. Les parcours ne sont pas stéréotypés et il faut donc savoir mettre en avant l’intelligence et les qualités de chacun, pas seulement sa dimension opérationnelle pure. Or, à Station F, les profils sont également diversifiés : des techniciens comme les développeurs, des créatifs comme les designers, des chefs de projets et de produits… J’avais déjà cette variété aux Echos sauf qu’aujourd’hui, je la manage autrement. »