Avec Time to Work, le troisième et dernier volet de sa série documentaire qui questionne notre rapport au travail, Samuel Durand s’attaque à la question du temps de travail et de son organisation. Sous la forme d’un voyage à la rencontre d’initiatives pionnières et de différentes cultures professionnelles dans le monde, le film invite à repenser sa propre définition du travail. Découvrez notre interview de Samuel Durand en vidéo.
Depuis 2019, Samuel Durand explore les enjeux et les mutations du Future of work, ou travail de demain. Un quête qui le mène aujourd’hui à son troisième documentaire, Time to Work, qui clôture la série Work in Progress, qui aura déjà interrogé les nouveaux modes de travail et les leviers de motivation de chacune et chacun dans les deux précédents opus. Pour réaliser son troisième film, l’auteur-producteur de 26 ans a de nouveau pris la route, pour rencontrer des entreprises pionnières et différentes approches du temps de travail. En alternants innovations organisationnelles et questionnements philosophiques, voire anthropologiques, le documentaire propose un voyage et invite à la réflexion.
De la Suède et son modèle scandinave tourné vers l’équilibre vie pro – vie perso et peu attaché au présentéisme, à l’approche japonaise qui fait du travail un levier d’accomplissement et de dévouement à son entreprise, le travail ne se vit pas de la même façon selon les cultures.
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Définir le travail et son rapport au temps
Du général au particulier, Time to Work s’intéresse également à des initiatives pionnières en matière de temps de travail. À commencer par l’entreprise lyonnaise LDLC et ses plus de 1 000 employés, qui a instauré définitivement la semaine de quatre jours depuis 2021 et s’en félicite aujourd’hui. Laurent de la Clergerie, président du directoire de l’entreprise, retrace la démarche dans son livre Osez la semaine de 4 jours ! L’alternative pour allier bien-être et efficacité, paru chez Bookelis en mars 2023.
« Le rapport au temps de travail est une question universelle, c’était donc intéressant d’avoir des points de vue d’un peu partout et très différents. Il est difficile de faire des généralités, les spectateurs qui voient que LDLC à Lyon est passé à la semaine de quatre jours se doutent bien que ce n’est pas le cas pour tous les Français, mais le documentaire donne à voir des bonnes pratiques qui interrogent notre rapport personnel au temps de travail« , complète Samuel Durand.
Au-delà des différentes approches organisationnelles du temps de travail, la réflexion est également historique et sémantique : doit-on repenser la définition même du travail ? Si chaque culture professionnelle et rapport au travail donne un sens différent au mot, Samuel Durand s’appuie lui sur la définition apportée par James Suzman, anthropologue de Cambridge, dans le documentaire : le travail est une dépense d’énergie dans un but précis, au-delà des seules tâches rémunérées. Puisque définir ce qu’est le travail pour soi est la première étape pour pouvoir challenger son rapport au temps de travail, le film reste ouvert : à chacune et chacun de trouver le sens du travail qui lui convient.
Le documentaire Time to Work est disponible sur les plateformes Vimeo, Curiosity Stream et Spicee. Découvrez la bande-annonce : www.wipdocumentary.com/watch
